Le rendez-vous est fixé le vendredi 12 mars à 13h. Je rentre dans la concession Moto Guzzi de Mauguio et suis reçu chaleureusement par Pascale Jeanty (elle porte bien son nom) pour les derniers détails administratifs. Pendant qu'elle me parle, mon regard est irrémédiablement attiré par celle que je suis venu récupérer : la moto guzzi V85 TT spéciale en version jaune moutarde et blanche pailletée EURO 5
Tour du nouveau propriétaire, je dois dire que MG a fait un bon qualitatif ces dernières années. La qualité de finition est largement au rendez-vous avec des assemblages parfaits (tout est parfaitement rangé sous la selle), une superbe qualité de peinture, de belles pièces en aluminium, des soudures autrement plus jolies que... non je ne suis pas là pour polémiquer et des petits détails de finition qui pour moi font toute la différence d'avec les productions made in.... non pas de polémique on a dit . J'ai envi de monter dessus et partir.
Ca tombe bien, les paperasses sont terminées, les explications de prise en main aussi. 10 mn à m'expliquer les raffinements de la bête (5 modes de conduite dont un entièrement paramétrable, régulateur de vitesse, poignées chauffantes, écran TFT et un truc de dingue : des pneus tubeless qu'il n'y avait pas sur le précédent modèle...)
Appui sur le démarreur (qui sert aussi à changer les modes en roulant, n'est pas guzzi qui veut), elle se met à tanguer de droite à gauche au rythme du bicylindre en V face à route, caractéristique de ces moteurs. Le bruit est relativement feutré (j'ai pas mis de termignoni dessus) mais quand même sympa.
1ère enclenchée, j'ai dit 1ere, ah bah mince elle est mise... même pas un glong, les temps on changé. La boite n'est pas revêche et les vitesses passent très bien, à l'exception peut-être du point mort que j'ai un peu de mal à trouver.
La conduite dans l'arrière pays me rappelle tout le bien que je pensais de ce moteur, coupleux, suffisamment puissant pour partir en duo chargés, au son et au vibrations inimitables; je kiffe.
Au fil des kilomètres, elle se révèle beaucoup moins rebelle que la breva 1200 que je chevauchais il y a 10 ans. C'est une moto facile, je dirais du quotidien. Tu pourras aller en ville, à la campagne, à la montagne jusqu'au Stelvio s'il le faut.
Pour l'heure, le seule inconvénient que je lui trouve, c'est une selle un peu "glissante" qui me ramène contre le réservoir et du coup me cogne les genoux dans le réservoir (oui, j'ai des grandes jambes). Je pense que je réglerai ça par un petit tour chez le sellier. sinon, que du bonheur. Un bonheur simple et retrouvé, loin de la KTM 1190 que j'ai possédé et adoré mais qui, mon grand âge faisant, ne me procurait plus tant de plaisir que ça.
Si vous ne connaissez pas cette marque, je vous conseille d'essayer, ça n'a rien à voir avec le reste de la production motocycliste, puis c'est artisanal, fabriqué à Mandello del Lario près du lac de Côme depuis 100 ans et pour moi c'est aussi ça l'attachement à une marque, son histoire...
Grand V à tous et à bientôt sur les routes.