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Conseil : Le Rôle Du Regard Dans La Conduite D'une Moto


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La moto va où vous regardez, c'est une règle physique Conduite défensive ou greffe d'un troisième oeil : tout pour exercer votre cerveau...

De la même manière qu'un basketteur ne regarde pas ses pompes au moment de marquer un panier, un véhicule va généralement là où vous regardez.

C'est une règle générale qui souffre certes de quelques limites (notamment celles d'adhérence). Et si tout le monde l'appliquait, il y aurait beaucoup moins d'accidents.

Nous avons 5 sens, mais en conduite sur la route, c'est de la vue que viennent plus de 90 % des informations et le regard doit balayer en permanence deux horizons : l'immédiat et le lointain. Voici pourquoi, après la maîtrise des techniques de base, travailler votre regard vous permet d'être plus sûr sur route et plus rapide sur piste.

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Sur route : adopter une conduite défensive

Le principe de la conduite défensive consiste à scanner tout ce qui, dans votre horizon, peut être considéré comme un paramètre à intégrer dans le cadre d'une conduite sécurisée. Pour cela, l'attitude corporelle est essentielle et il faut prendre les choses de haut : par exemple, le vieil automobiliste (mais ça peut aussi être un jeune) qui est collé à son volant et dont le regard porte sur le bout de son capot, eh bien, vous pouvez être sûr d'une chose, c'est qu'il ne peut pas faire de conduite défensive. Pour cela, il faut se redresser, regarder loin, anticiper.

Puisque tout passe par le cerveau, la conduite défensive consiste donc à lui donner le maximum d'informations. L'exercice, par exemple, peut consister à se parler tout seul sur ce que vous allez rencontrer : "un vélo fait des zig-zag sur une piste cyclable, va t'il soudainement changer de direction / sur l'avenue perpendiculaire, un camion arrive assez vite, aura t'il le temps de freiner pour le stop ? / la voiture derrière moi ne respecte pas les distances de sécurité, dois-je piler si le feu passe à l'orange ? / les feux stops de l'automobile garée dans cette petite rue viennent de s'éteindre, la conductrice est au téléphone, dois-je m'attendre à ce qu'elle me carpacionnise (du verbe carpacionniser, troisième groupe, signification ; couper en lamelles très fines d'un geste sec et déterminé) en ouvrant sa portière et dois-je me décaler vers le milieu de la route ? / tiens cette grande courbe est régulière et on peut y entrer fort sur l'avant ; néanmoins, elle se referme dans une zone d'ombre, vais-je avoir la joyeuse surprise de perdre en adhérence en plein appui, ce qui me conduirait à remettre en question mon propre goût pour le burlesque et les Monty Python ?".

On pourrait multiplier les exemples à l'infini, mais à un certain moment, ça deviendrait fatiguant : l'essentiel est non seulement de regarder ce qui se passe et qui va se passer, mais de l'analyser, de l'interpréter et de s'y préparer. Ainsi, à l'énoncé d'un des exemples du paragraphe ci-dessus, le bon pratiquant va pouvoir éventuellement se préparer à actionner les freins, ce qui lui fait gagner le temps de réponse en cas de freinage d'urgence ; un temps de réponse souvent décisif dans sa capacité à s'arrêter à temps... ou pas. Ainsi, ce n'est pas vous qui subissez le comportement des autres, mais vous qui agissez en fonction des autres. Ça paraît évident, mais regardez juste le trafic autour de vous et vous constaterez, hélas, qu'on est loin de cet idéal.

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Sur piste, c'est encore mieux avec trois yeux !

Si cette théorie du troisième œil vous paraît fumeuse où un brin cabalistique, ne partez pas en courant et lisez la suite : imaginons que votre maîtrise de la moto fait que les bases du pilotage (trajectoire) ainsi que la maîtrise de votre bolide fassent déjà partie des automatismes. En gros, vous avez déjà suffisamment de feeling et d'expérience pour ne plus trop avoir à gamberger pour savoir comment vous positionner sur la moto, gérer les appuis, les transferts de masse, changer de rapport, etc.

A ce niveau là et dans une démarche pédagogique, votre but est double : aller vite ; et aller vite longtemps et régulièrement. Vous aurez constaté à quel point les top pilotes, Jorge Lorenzo en tête, sont de véritables métronomes, capables d'aligner une série de quinze tours dans une régularité quasi parfaite et dans une fourchette de 3 dixièmes de seconde au tour : c'est qu'il ne sont pas dans la réaction mais dans l'anticipation. Pour Jorge et les autres, le pilotage, c'est comme lire la partition d'une symphonie : à chaque virage, il a des décisions à prendre, des gestes à faire et chacun d'entre eux doit être dans le bon tempo, au millième de seconde près. S'il y arrive, c'est que son cerveau est parfaitement synchronisé avec son boulot. N'oublions pas que Marcel Druinken, chef d'équipe du Champion du Monde Superbike 2013, Tom Sykes, pense que la réussite d'un pilote repose à 25 % sur la maîtrise des paramètres techniques et à 75 % sur le mental.

Sur piste, vous devez vous soucier de quatre choses : votre point de freinage, votre point d'entrée en virage, votre point de corde, votre point de sortie de courbe. C'est tout.

Virage après virage, c'est la même litanie : point de freinage, point d'entrée, point de corde, point de sortie. Les mêmes questions ; les mêmes réponses, c'est vous qui les avez : quelle est votre zone de confort, celle où tout se déroule comme dans une partition parfaitement équilibrée, le rythme dans lequel vous êtes fluide et régulier et pas à l'arrache ? Ensuite, il faudra accélérer le tempo et pas sur un couplet ni sur un refrain, mais sur l'ensemble de la portée. Vous n'y arriverez qu'à force de pratique, en exerçant votre cerveau à anticiper et à ne pas réagir en mode panique.

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Pour cela, il faut travailler votre regard : à fond dans un bout droit, vous regardez déjà le point exact où vous allez prendre les freins, mais sans se bloquer dessus, puisque votre regard va aussi fixer le point de déclenchement du virage (eh oui, magie du corps humain : vous avez la capacité à scanner l'horizon avec vos yeux !). À la milliseconde près où vous tapez dans les freins, vous avez deux missions : entrer en courbe, mais cela, vous y êtes déjà préparé et plonger au point de corde, moment qui va signer la fin de la période transitoire sur le filet de gaz, pour enfin en envoyer du gros. Votre regard va donc se préparer à ces deux objectifs. Et une fois que vous avez déclenché un contrebraquage viril et décidé, vous êtes enfin dans le virage et il va bien falloir un jour en sortir, idéalement en y consacrant le moins de temps possible. Une bonne sortie de courbe est essentielle, puisqu'elle conditionne votre vitesse dans le bout droit qui suit. Vous devez donc vous y préparer dès l'entrée, même si, des fois, ironie et facétie des dessinateurs de circuits, cette sortie n'est pas trop visible. C'est là qu'intervient votre troisième œil, logé dans un coin de votre boîte crânienne : ce n'est pas très grave si vous ne le voyez pas physiquement, parce qu'en fait, vous le voyez mentalement. Du coup, quand il surgit enfin, vous êtes prêt, votre cerveau l'a anticipé, votre geste est fluide, votre trajectoire pure, votre sortie de courbe à ras du vibreur extérieur, la moto au rupteur et votre traction control en alerte. Enfin un moment de repos bien mérité ? Pas du tout, car il va déjà falloir penser aux prochains points de freinage et d'entrée en courbe. D'ailleurs, vous les voyez déjà... Un vrai pilote ressent le présent et visualise le futur.

Appliquer ces règles vous permettra de rouler plus vite, plus sûr et en forçant moins. Car, on l'avait bien dit au début : la moto va exactement où vous regardez...

 

http://www.lerepairedesmotards.com/conseils/le-regard.php

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Luc il y a une situation qui n'a pas été traité !!!

Notre regard doit aller ou si on voit ca au bord de la route ???? ( que je fasse pas de bêtises !! )

 

 

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Premier reflexe : M'appeler ! Jr jugerais sur place de la conduite a adopter...

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sois il s'est trompe de passe temps et il voulait faire du bowling et pas de la moto, soit il voulait transformer sa moto en tandem puis en tridem !!

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