Invité The Pat Posté(e) le 23 décembre 2010 Posté(e) le 23 décembre 2010 La moto électrique fait rapidement son chemin, évoluant bien plus rapidement que certains le prévoyaient. Pour tous les constructeurs, petits ou grands, le défi est colossal : construire un engin rapide, performant, avec une bonne autonomie et capable de prendre la relève de notre bonne vieille moto à essence. Cette dernière a derrière elle un siècle d'évolution technique et des milliers d'heures de design. Jusqu'à présent, la moto à piles a tout juste éveillé la curiosité du public, et ses performances en compétition se limitent à la figuration. Mais Mission Motorcycles va nous bousculer tout ça. Et son arme, c'est cette Mission R. Et là, messieurs-dames, on va simplement arrêter de se moquer pour très sérieusement se pencher sur cette superbike. Le mot n'est pas exagéré, et regardez de près, c'est très prometteur. Avec ce modèle, la marque américaine fait un bond de géant en matière de style par rapport à la mission One, son premier prototype. C'est tout simple : la mission R est belle, sexy, réussie. Elle s'inspire clairement de certaines des plus admirables créations contemporaines (R1 2007 pour le face avant, R6 last génération pour le bâti arrière, monobras type 1198) pour se présenter telle une diva. Ne cherchez pas, elle donne envie, c'est tout. On est très loin des autres productions électriques, carrées à souhait et aussi appétissantes qu'un cube de bouillie congelée. Avant d'en venir à sa technologie électrique, laissons l'excitation sportive nous envahir avec ses périphériques. Bien que symbolisant l'avenir, la Mission R n'a rien de la partie-cycle de la moto de Tron. Les éléments sont connus, classiques (une fourche téléhydraulique à l'avant, un amortisseur à l'arrière, des roues, des pneus, des freins à disques…), mais surtout nobles et transpirant l'efficacité. Incontournable, le manufacturier Öhlins est l'invité d'honneur des suspensions. Une fourche inversée pressurisée FGR 000 de 43 mm travaille de concert avec un amorto TTX 36 ; du full réglable bien sûr. Les autres éléments sont également au top du top : freins Brembo à fixation radiale et pinces monoblocs, jantes Marchesini en magnésium forgé, carbone, pneus slicks, et cadre treillis au chrome-molybdène. C'est en général ce qu'on trouve sur les machines de WSBK. Seul problème, la machine est lourde pour une sportive : 247 kilos. Et ouais, une grosse batterie, ça pèse son poids. Nous ne savons pas exactement la masse de la grosse pile, mais le travail pour la rendre compacte et pas trop pesante est énorme. A titre de comparaison, l'ensemble batterie de la Chevrolet Volt annonce 170 kg pour une puissance de 16 kWh. Le bloc d'énergie de la Mission R annonce à peine moins : 14,4 kWh. Bon, OK, ça parle pas beaucoup. On va revenir à des chiffres plus conventionnels. Oubliez les rapports volumétriques, le cubage, l'allégement des pièces mobiles, l'injection et l'odeur de l'essence. Le moteur ne fait pas vbraoummm, ne contient ni arbres à cames ni soupapes, mais sort l'équivalent de 141 chevaux. Comme une bonne grosse 1000 du début du siècle. Mais, la grande force d'un moteur électrique, c'est son couple, énorme et constant. Environ 16 mkg sont disponibles ici, soit la force d'une Suzuki Hayabuza, obtenus… tout le temps, de 0 à 6 400 tr/mn. C'est pile poil ce qu'il faut pour assurer des reprises fulgurantes à n'importe quel régime. On trouve aussi sur cette bécane de multiples cartographies moteur, un système de récupération d'énergie au freinage, une connectivité 3Get WiFi, et… une seule vitesse dans la transmission. Excitante, puissante, prometteuse, la Mission R n'est hélas pour l'instant qu'une vitrine. Son unique lieu d'expression sera le TTXGP (le championnat de motos électriques), où sa puissance et ses 260 km/h devrait faire la loi sur la piste. Rien n'a été prévu pour la route, pour l'instant… Vu qu'on ne sait rien de l'autonomie, et qu'aucun de nous n'est prêt à poireauter 4 heures à une station pour faire le plein, on doit pour l'instant se contenter d'imaginer ce prototype mélangé à de la réalité. Mais bon, regardez sur votre bureau : un écran plat, une clé USB, un téléphone tactile, une contravention pour un excès de vitesse de 1 km/h. Tout ça n'existait pas il y a 10 ans. Alors, on peut y croire pour 2020. M.B - Photos constructeur Moteur : - Electrique , 2 temps - Refroidissement liquide - Batterie 14.4 kWh - 141 ch - 15.9 mkg Train avant : - Fourche téléhydraulique Ohlins FGR 000 inversée Ø 43 mm- 2 disques Ø 320mm, étriers radiaux monoblocs Brembo 4 pistons Train arrière : - Monobras et mono-amortisseur Öhlins TTX36- 1 disque Ø 245 mm, étrier Brembo 2 pistons Transmission - 1 vitesse - Transmission secondaire par chaine Chassis : - Cadre : Treillis tubulaire en acier * Poids : - tous pleins faits : 247 kg PRIX : 60000€ ( ± 393472F ) estimation Citer
Varap' Posté(e) le 23 décembre 2010 Posté(e) le 23 décembre 2010 Superbe machine qui vaut le détour..... et son pesant d'or... Du bel ouvrage. Merci Pat, au plaisir, Varap' Citer
lpm34 Posté(e) le 23 décembre 2010 Posté(e) le 23 décembre 2010 c'est clair, une moto a 60 000€... ca fait cher, en meme tps elle est developpee pour la course non ? Citer
domitia34 Posté(e) le 23 décembre 2010 Posté(e) le 23 décembre 2010 Les feux avants et arrieres sont en option ? Citer
lpm34 Posté(e) le 23 décembre 2010 Posté(e) le 23 décembre 2010 oui puisqu'elle est developpee pour la competition Citer
Guillaume_34 Posté(e) le 23 décembre 2010 Posté(e) le 23 décembre 2010 Magnifique il est vrai Par contre c'est quoi cet empattement de ouff O_O; On dirait un dragster ! Citer
fredo Posté(e) le 23 décembre 2010 Posté(e) le 23 décembre 2010 Très belle moto, oui, mais c'est où pour enlever les chicanes? Non parcequ'à 60k€ sans les feux, faut que ça s'entende au moins.... Citer
Sumo 34 Posté(e) le 23 décembre 2010 Posté(e) le 23 décembre 2010 J'aime bien franchement... Et à mon avis...avant 2020...pour en voir sur les routes. Citer
tiger Posté(e) le 25 décembre 2010 Posté(e) le 25 décembre 2010 La motorisation électrique a de nombreux avantages par rapport a son homologue thermique entre autre : - un couple au démarrage énorme rendant l'embrayage inutile, - un rendement jusqu'à 90% (contre pas plus de 45% dans le meilleur des cas et guère plus de 15% dans les grosses cylindrées), - nombre de pièces en mouvement (améliorant la maintenance et l'usure, seulement 12 pièces en mouvement dans la tesla roadster)... Et c'est justement sur ce dernier point que je suis surpris dans cette moto... Je suis curieux de savoir le choix d'une transmission secondaire par chaine dans cette moto par rapport à une transmission directe. Citer
JuDL Posté(e) le 27 décembre 2010 Posté(e) le 27 décembre 2010 c'est quoi cet empattement de ouff O_O; On dirait un dragster ! Ca limite les décrochages de l'avant (le couple est nettement plus présent sur un tel moteur, comparé à un thermique). Citer
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