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La Semaine Derniere J'etais A.....


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et comme d'habitude, je vous fait profiter des informations cncernant cette ville

 

 

 

 

 

 

Genève est le chef-lieu du canton de Genève et la deuxième ville la plus peuplée de Suisse, avec 190 206 habitants en 2010[3]. Son aire métropolitaine forme une agglomération transfrontalière, le bassin franco-valdo-genevois, qui s'étend sur le canton de Vaud et les départements français de l'Ain et de la Haute-Savoie, pour un total compris entre 800 000[4] et 1 240 000[5] habitants. L'arc lémanique[6] est l'aire urbaine située autour du lac Léman — deux pôles principaux, Genève-Annemasse et Lausanne, distants de 60 km ainsi que les villes de Vevey-Montreux et Thonon-Évian — et s'étendant jusqu’à Annecy au sud. Depuis le 1 janvier 2010, à l'image du Greater London ou Greater Zurich, la région a vu la naissance du Greater Geneva Bern area[7], un espace économique regroupant 2 800 000[8] habitants.

 

Genève abrite 22 organisations internationales et plus de 250 organisations non gouvernementales (ONG). Le siège européen des Nations unies, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), l'Organisation mondiale du commerce (OMC), l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN), font partie de ces organisations internationales. Genève et New York sont les deux centres de coopération internationale les plus importants du monde, Genève étant le plus grand en nombre de réunions[citation nécessaire]. L'Office des Nations Unies à Genève (ONUG) est le centre de diplomatie multilatérale le plus actif du monde[9] et il a été le théâtre de bien des négociations historiques.

 

Genève est la deuxième place financière du pays, la troisième place financière européenne après Londres et Zurich et la sixième place financière mondiale[10]. Elle fait partie des « villes mondiales ». Selon une étude menée par Mercer Consulting[11], c'est la métropole qui offre la meilleure qualité de vie au monde avec Zurich, devant Vancouver et Vienne. La langue officielle de la ville est le français.

 

 

 

Site [modifier]

Genève s'étend à l'extrémité sud-ouest du lac Léman, sur les deux rives du Rhône, au centre d'une cuvette encadrée par des montagnes qui se trouvent toutes sur territoire français : les Voirons, le Salève, le Môle, le Vuache (département de la Haute-Savoie) et le massif du Jura (partie située dans le département de l'Ain). Dans la rade de Genève se situent les pierres du Niton, deux rochers émergeant du lac Léman et datant de la dernière ère glaciaire. L'un d'eux est choisi par le général Guillaume-Henri Dufour comme point de référence du calcul de toutes les altitudes en Suisse.

 

La vieille ville, constituée des quartiers de Cité-centre et de Saint-Gervais, s'est formée sur et autour d'une colline sur la rive gauche du lac et de part et d'autre du Rhône autour de l'Île. Cette colline constitua dès la Préhistoire un refuge naturel protégé par le lac, le Rhône, l'Arve, des marécages et des fossés à l'est. La ville s'étend au XIXe siècle après la démolition des fortifications (1850-1880).

 

En 2000, la commune obtient le prix Wakker de la Ligue suisse du patrimoine national pour son concept de réaménagement des berges du Rhône et de son environnement urbain immédiat. Le projet du Fil du Rhône est alors progressivement mis en œuvre.

 

Selon l'Office fédéral de la statistique, Genève mesure 15,88 km2[1]. 92,1% de cette superficie correspond à des surfaces d'habitat ou d'infrastructure, 1,5% à des surfaces agricoles, 3,1% à des surfaces boisées et 3,2% à des surfaces improductives[1].

 

 

Climat [modifier]

270px-La_Rade.jpg magnify-clip.png Glace sur la rade suite à une bise soutenue 250px-Genève_climat.svg.png magnify-clip.png À Genève, à l'instar d'une grande partie de l'Europe, l'hiver est froid et généralement peu ensoleillé. Au cours de la saison, on peut observer à quelques reprises plusieurs jours sans dégel ainsi qu'un jour ou deux avec des fortes gelées où le thermomètre affiche -10 °C. Lorsque la bise se met à souffler, la sensation de froid est accentuée et peut rendre parfois les conditions assez rudes. Le soleil reste relativement rare car masqué par des stratus ou par le brouillard. On en observe plusieurs jours par mois et, en cas de conditions anticycloniques stables, ils peuvent persister durant plusieurs jours. Dès le mois de mars, les températures augmentent et deviennent presque estivales fin mai. Cependant, les précipitations s'intensifient et prennent souvent un caractère orageux au cours du mois de mai. Ces orages peuvent être brefs mais forts et déverser en quelques minutes plusieurs dizaines de millimètres de pluie. Les étés sont souvent chauds et plutôt humides même si certains peuvent être plus frais. Les matinées restent, quant à elles, relativement fraîches. Durant la saison, les pluies se font moins fréquentes mais plus intenses. C'est en effet la saison des orages exceptionnellement accompagnés de grêle. Si le climat de début septembre est encore estival, le temps se refroidit ensuite rapidement pour devenir quasiment hivernal en novembre. Les gelées matinales font alors leur réapparition. L'automne est également la saison des brouillards, le mois d'octobre étant souvent le mois où il y a le plus de brouillards dans l'année.

 

Relevé météorologique mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année Température minimale moyenne (°C) -5,9 -3,9 0,4 3,1 8 13,3 15,3 13 9,3 6,6 -1,1 -5,5 4,4 Température maximale moyenne (°C) 0,7 1,9 7,8 13,9 18,4 25,2 29,3 28,4 24,8 14,9 7,4 1,9 14,5 Précipitations (mm) 82 83 81 66 78 91 68 80 82 78 94 88 970 Nombre de jours avec pluie 11 10 10 9 11 10 8 9 8 9 10 10 115 Nombre de jours avec gel 20 16,2 12,5 3,1 0,2 0 0 0 0 0,9 8,2 16,7 77,8 Record de froid (°C) -19 -17 -7 -5 -2 3 5 5 -2 -2 -11 -11 -19 Record de chaleur (°C) 14 19 25 26 29 34 39 38 32 27 20 19 38 Source : Office fédéral de météorologie et de climatologie MétéoSuisse

à l'exception des températures minimales et maximales absolues : Statistiques climatiques de Genève (Météo France)

 

 

 

Géographie administrative [modifier]

La commune de Genève s'est constituée sous sa forme actuelle en 1930, au moment de la fusion des communes de Genève (Genève-Cité), de Plainpalais, des Eaux-Vives et du Petit-Saconnex. Un projet supprimant la commune et mettant la ville sous la tutelle du canton échoue devant le peuple genevois en décembre 1926. Après la fusion, quatre arrondissements (portant les noms des anciennes communes) sont maintenus jusqu'en 1958, date à laquelle, avec le processus de dépeuplement du centre de la ville et de déplacement de la population à sa périphérie, ils sont supprimés.

 

Il apparaît, au début du XXIe siècle, qu'une distinction des tâches de la ville et de celles du canton n'est toujours pas clairement réalisée. Dans ce contexte, le Conseil d'État propose en 1999 une fusion entre ville et canton mais la ville, gérée par une majorité de gauche opposée à celle du gouvernement genevois, refuse la démarche au nom de l'autonomie municipale.

 

La ville de Genève reste toutefois subdivisée en quatre sections : Cité, Plainpalais, Eaux-Vives et Petit-Saconnex. Alors que l'Office fédéral de la statistique recense au niveau fédéral les communes en Suisse, c'est l'administration cantonale genevoise qui se charge du découpage des communes genevoises (sous-secteurs)[12]

 

Plan des quartiers de la ville de Genève (secteurs et sous-secteurs)[13].

 

Section Code de l'OFS[14] Quartiers appelés Secteurs

statistiques (selon l'OCSTAT) Autres quartiers (sous-secteurs) Cité 6621001 Cité - Centre Hollande (quartier des banques) - Les Rues-Basses - Rive - Les Tranchées - Saint-Léger - Les Bastions - Cité - Bourg-de-Four 6621002 Saint-Gervais - Chantepoulet Seujet - James-Fazy - Cornavin - Les Bergues 6621003 Délices - Grottes Prairie - Cropettes - Montbrillant 6621004 Pâquis - Navigation Mont-Blanc - Wilson Plainpalais 6621011 Champel - Roseraie Hôpital - Malombré - Parc Bertrand - Miremont - Les Falaises - Les Crêts-de-Champel - Le Bout-du-Monde - Tour-de-Champel - La Colline 6621012 La Cluse - Philosophes Augustins - Les Minoteries 6621013 Jonction - Plainpalais Coulouvrenière - Rois - Les Savoises - Plaine de Plainpalais - Du-Bois-Melly - Ansermet - Village-Suisse 6621014 Bâtie - Acacias Saint-Georges - La Queue-d'Arve - Les Vernets - Parc des Acacias - Boissonnas - Le Royer Eaux-Vives 6621021 Eaux-Vives - Lac Pierres du Niton - La Grange - Frontenex - Les Allières - Les Vollandes - Villereuse - Montchoisy - Jargonnant 6621022 Florissant - Malagnou De Beaumont - De Roches - Belmont - La Grande-Boissière - La Petite-Boissière - La Florence - Eugène-Pittard - Krieg - Contamines Petit-Saconnex 6621031 Sécheron - Prieuré Mont-Repos - Valais 6621032 O.N.U. (Nations) - Rigot Le Grand-Morillon - Ariana - La Voie-Creuse 6621033 Grand-Pré - Vermont Chandieu – Varembé - Beaulieu 6621034 Bouchet - Moillebeau Le Mervelet - Colladon - La Tourelle - De Budé - Les Genêts - Moillebeau - La Forêt - Le Bouchet - Les Crêts 6621035 Charmilles - Châtelaine Parc-des-Sports - Les Franchises - Cité Vieusseux - Liotard - Servette - Geisendorf - La Dôle - La Bourgogne - Soubeyran 6621036 Saint-Jean - Aïre Saint-Jean-de-Gallatin - Saint-Jean-Falaises - Camille-Martin - Campagne-Masset - Nant-Cayla Genève est limitrophe des communes de Pregny-Chambésy, Cologny, Chêne-Bougeries, Veyrier, Carouge, Lancy, Vernier et Grand-Saconnex.

 

 

Histoire [modifier]

Article détaillé : Histoire de Genève.

Antiquité [modifier]

La soumission romaine du pays des Allobroges intervient dès 121 av. J.-C. Genève devient alors un poste avancé au nord de la province de la Gaule transalpine (prendra le nom de Gaule narbonnaise à partir du règne d'Auguste). L'aménagement d'un port intervient en 123-105 av. J.-C.[15] La ville est alors constituée d'une modeste agglomération où les habitations sont bâties en bois et en torchis. Genève entre dans l'histoire en 58 av. J.-C., lorsque Jules César mentionne son passage dans cette cité (Genua) dans son De Bello Gallico. Voulant empêcher le passage des Helvètes, César coupe le pont sur le Rhône. Lorsque César s'installe provisoirement avec ses troupes en 58 av. J.-C., l'oppidum s'agrandit encore devient dès lors une ville romaine (vicus puis civitas). Pourtant, Nyon (Colonia Julia Equestris) puis Avenches (Aventicum) occupent une place plus importante dans le réseau urbain régional. Après un incendie au milieu du Ier siècle, l'urbanisme est modifié et les constructions en pierre remplacent les édifices en matériaux légers[15]. Les migrations alémanes provoquent la destruction de l'ensemble bâti dans le dernier quart du IIIe siècle.

 

Le premier sanctuaire chrétien est établi aux environs de 350[16]. À la fin du IVe siècle, le complexe est achevé : il est constitué d'une église de plus de trente mètres de long bordée par un portique d'accès vers le baptistère et son annexe[16]. Dans la ville haute, l'église Saint-Germain représente au Ve siècle un second point de focalisation des premiers temps chrétiens. L'installation des Burgondes en 443 et le choix de Genève comme capitale renforcent le rôle politique de la ville. Le centre du royaume burgonde se déplaçant vers 467 à Lyon, Genève subit les guerres fratricides entre Godégisel et Gondebaud qui incendie la ville. Jusqu’à la fin du haut Moyen Âge, on observe une continuité d'occupation dont le meilleur exemple est le groupe épiscopal. Les limites de la cité se maintiennent à l'intérieur de l'enceinte du Bas-Empire mais les faubourgs proches des grands cimetières se développent. L'éboulement de la montagne du Tauredunum en 563 provoque un raz-de-marée qui détruit le port et fait de nombreux morts[17]. Au début du Moyen Âge, le développement horizontal de l'époque romaine puis la réduction de l'espace urbain imposée par le système de fortification adopté sont remplacés par une ville médiévale bâtie en hauteur.

 

 

Moyen Âge [modifier]

La structure du pouvoir entre l'arrivée des Burgondes et le traité de Seyssel de 1124 fait l'objet de débats qui ne sont pas clos aujourd'hui[18]. En face du roi burgonde, l'évêque possède l'autorité spirituelle. Mais les querelles dynastiques affaiblissent la monarchie burgonde qui disparaît en 534 au profit des Francs. Genève devient alors le centre d'un pagus, le Comté de Genève, qui dépend du roi régnant à Orléans ou du roi de Neustrie. Dès l'époque des Carolingiens, le diocèse de Genève est l'enjeu de luttes de pouvoir entre les souverains de la région et l'empereur. S'il exerce un certain nombre de droits régaliens comme celui de battre monnaie, l'évêque ne reçoit pas les droits comtaux dans l'une ou l'autre partie de son diocèse qui sont exercés par le comte de Genève qui possède un château au-dessus du Bourg-de-Four[18].

 

220px-Geneve_conradus_254057.jpg magnify-clip.png Denier en argent (début du XIe siècle) Lorsque l'empire de Charlemagne se désagrège, Genève fait partie du second royaume de Bourgogne qui passe en 1032 dans le Saint Empire romain germanique. Avec la réforme grégorienne, à la fin du XIe siècle, commence une réaction contre les empiètements du seigneur laïc sur les biens de l'Église. Soutenu par le pape, l'évêque Humbert de Grammont impose au comte Aymon Ier le traité de Seyssel qui établit la souveraineté de l'évêque sur la cité[18]. Par un diplôme de 1162, l'empereur Frédéric Barberousse établit définitivement l'indépendance des évêques désormais reconnus comme princes immédiats de l'Empire. Au début du XIIIe siècle intervient un troisième pouvoir : celui de la maison de Savoie. Le comte de Savoie s'empare en 1250 du château du Bourg-de-Four[18]. Au milieu du XIIIe siècle, les marchands et artisans se regroupent pour lutter contre la puissance seigneuriale de l'évêque. Ce mouvement est favorisé par les foires de Genève qui, à partir du milieu du XIIIe siècle, apportent aux citoyens l'exemple des communes libres d'Italie et la prospérité qui leur permet d'imposer leurs volontés à l'évêque. Dès la fin du siècle, le comte de Savoie s'attaque au pouvoir épiscopal.

 

En 1285, les citoyens désignent dix procureurs ou syndics pour les représenter. La décision est annulée par l'évêque le 29 septembre mais, le 1er octobre, le comte Amédée V leur accorde des lettres patentes garantissant la sécurité des marchands se rendant aux foires[19]. En 1309, l'évêque reconnaît aux citoyens le droit de constituer des syndics ou procureurs pour traiter leurs affaires communes à condition qu'ils n'empiètent pas sur la juridiction épiscopale. En contrepartie, il leur impose la construction d'une halle, nécessaire à l'entreposage des marchandises destinées aux foires, et leur en assure le tiers des recettes. Dès lors, les citoyens, assemblés au début de chaque année au sein du Conseil général, élisent pour un an les syndics de Genève. En 1387, l'évêque Adhémar Fabri confirme les franchises accordées aux citoyens et à leurs syndics par une charte qui dominera pendant cent cinquante ans la vie politique genevoise[19]. Les comtes de Savoie s'arrogeant de plus en plus de pouvoir au détriment de l'évêque, les citoyens font front avec l'évêque contre l'ennemi commun. Mais Amédée VIII de Savoie, qui a acquis le comté de Genève, obtient pour les princes de sa maison un droit de présentation au diocèse : le siège épiscopal sera occupé par des Savoie ou des membres de familles vassales[19].

 

Engagée par son évêque aux côtés du duc de Bourgogne dans la guerre de Bourgogne, Genève est menacée par les Suisses après leur victoire et condamnée en 1475 à payer une amende importante[20]. L'évêque se tourne alors vers les vainqueurs et conclut, le 14 novembre 1477, avec les villes de Berne et Fribourg un traité de combourgeoisie pour cinq ans. En 1519, c'est la communauté des citoyens qui signe avec Fribourg un traité de combourgeoisie mais le duc de Savoie contraint les Genevois à renoncer à cette alliance dirigée contre lui[20]. Toutefois, le traité de 1526 entre Genève, Berne et Fribourg annonce la fin du pouvoir de l'évêque et l'émergence d'une seigneurie autonome. Les Eidguenots, partisans des Confédérés, font approuver le traité par le Conseil général le 25 février[20].

 

 

Réforme [modifier]

220px-Johannes_calvin.jpg magnify-clip.png Jean Calvin 220px-ReformationsdenkmalGenf2.jpg magnify-clip.png Mur des Réformateurs Dès 1526, des marchands allemands propagent à Genève les idées de la Réforme luthérienne parmi les commerçants genevois ; la même année, Genève signe un traité de combourgeoisie avec Berne et Fribourg. Sous l'influence de Berne, Genève accepte de laisser prêcher des prédicateurs dans la ville, dont Guillaume Farel en 1532. Le 10 août 1535, la célébration de la messe catholique est interdite et, le 26 novembre, le Conseil des Deux-Cents s'attribue le droit de battre monnaie à sa place alors que la ville est à nouveau menacée par la Savoie. La Réforme est définitivement adoptée le 21 mai 1536[20] en même temps que l'obligation pour chacun d'envoyer ses enfants à l'école. Genève devient dès lors le centre du calvinisme et se trouve parfois surnommée la « Rome protestante ».

 

Arrivé à Genève en juillet 1536, Jean Calvin aura une influence immense, en tant que président de la Compagnie des pasteurs, sur tous les aspects de la vie genevoise. Mais le nombre de ses opposants augmente, suite à l'écriture des « Confessions de foi », 21 articles que Farel et Calvin entendent faire signer à tous les citoyens et bourgeois genevois, quitte à les excommunier s'ils refusent[21] . Le mécontentement est tel que Calvin devra s'exiler à Strasbourg en 1538, avant de revenir en 1541 lorsque la république est proclamée sous le nom de « Seigneurie de Genève » ; il en rédige alors les Ordonnances ecclésiastiques, puis les Édits civils en 1543 qui sert de constitution à cette nouvelle république[22]. Les institutions politiques comprennent : le Conseil général (où siègent les membres de la bourgeoisie de Genève), le Conseil des Deux-Cents et le Conseil des Soixante. Les affaires religieuses étant du ressort du Consistoire.

 

220px-Escalade-battle-2.jpg magnify-clip.png Bataille de l'Escalade (11-12 décembre 1602) Dans le contexte politique et géographique, Genève se trouva isolée de son seul allié Suisse : Berne. En 1579, Genève bénéficia d'une protection grâce au traité de Soleure qui engageait les cantons de Berne et Soleure (cantons protestants), associés à la France.

 

Dès son avènement en 1580, les attaques du duc Charles-Emmanuel Ier de Savoie se multiplient. Genève étend alors son alliance avec Soleure, Zurich et la France[23]. En avril 1589, les Genevois et leurs alliés tentent de faire reculer les Savoyards qui parviennent à maintenir leur position.

 

Le 11 décembre 1602, la nouvelle attaque nocturne des Savoyards, défaite restée dans l'histoire sous le nom d'« Escalade », contraint le duc à accepter une paix durable scellée par le traité de Saint-Julien du 12 juillet 1603 qui reconnaît l'indépendance de la cité. Sur le plan économique, de nombreux protestants italiens mais surtout français doublent la population durant les années 1550 et donnent un nouveau dynamisme à la ville. Ces nouveaux venus, hommes d'affaires, banquiers ou artisans, apportent de l'argent et des relations avec les milieux d'affaires étrangers et développent le rôle de relais commercial de Genève. Les activités manufacturières implantées par leurs soins — soierie dont les maîtres sont Italiens, dorure et horlogerie après la disparition de la soierie au milieu du XVe siècle — se développent pour la première fois à l'exportation grâce au soutien que leur accordent les autorités municipales.

 

 

XVIIIe siècle [modifier]

Le siècle, économiquement et culturellement florissant, est secoué par des troubles politiques que les contemporains appellent les « révolutions de Genève ». En effet, le système politique en place repose sur la distinction entre deux groupes : ceux qui bénéficient des droits politiques et civils, aristocrates et bourgeois qui restent minoritaires (27% en 1781), et ceux qui n'ont pas de droits politiques et seulement certains droits civils (habitants et natifs)[24]. C'est toutefois à l'intérieur du groupe formé par les citoyens et les bourgeois que la lutte finit par éclater.

 

220px-Statue_Rousseau_Geneve.jpg magnify-clip.png Statue de Jean-Jacques Rousseau Un mouvement de révolte éclate en 1707 en raison d'un mécontentement d'ordre économique[25]. La révolte a pour chef un membre de l'aristocratie, l'avocat Pierre Fatio, qui fixe un programme aux aspirations confuses. Le soulèvement échoue grâce à l'appui de troupes bernoises et zurichoises et Fatio fusillé secrètement en prison[26]. En 1737, une nouvelle révolte provoque onze morts[27]. Vaincu, le gouvernement alerte la France qui intervient par un arbitrage satisfaisant pour les citoyens. Pourtant, démentant le certificat de tolérance décerné par l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert, le Petit Conseil condamne en 1762 deux ouvrages de Rousseau — Émile ou De l'éducation et Du Contrat social — à être brûlés devant l'Hôtel-de-Ville parce que « tendant à détruire la religion chrétienne et tous les gouvernements »[28]. Les citoyens protestent en présentant au gouvernement des plaintes désignées sous le nom de « représentations ». Les bourgeois et les natifs finissent donc par occuper la ville en février 1781 et votent une loi octroyant l'égalité civile aux natifs, aux habitants et aux sujets de la campagne[29].

 

220px-Proclamation_Geneve_1792.JPG magnify-clip.png Proclamation du 28 décembre 1792 Mais l'aristocratie appelle Louis XVI à l'aide : trois armées coalisées — française, sarde et bernoise — assiègent Genève qui capitule le 2 juillet 1782[29]. L'aristocratie retrouve le pouvoir mais les natifs conservent l'égalité civile. Un millier de Représentants s'exilent vers Paris — où leurs idées participeront à la Révolution française —, Bruxelles ou Constance. La fin de la haute conjoncture économique entre 1785 et 1789, conséquence de la crise générale qui marque la période précédant la Révolution française, frappe la population par une hausse des prix mais aussi les petits patrons. Le 26 janvier 1789, le gouvernement genevois augmente le prix du pain suite à une mauvaise récolte. Cette décision déclenche une émeute à Saint-Gervais qui conduit à l'annulation de la hausse et à la libéralisation progressive de la constitution.

 

Après la Révolution, l'encerclement de Genève par les révolutionnaires a pour résultat, en décembre 1792, un mouvement qui abat le gouvernement de l'Ancien Régime le 28 décembre et proclame l'égalité politique de toutes les catégories de la population[30]. En 1793, l'Ancien Régime prend fin à Genève : une constitution, rédigée par une assemblée nationale et votée par les citoyens le 5 février 1794, institue un contrôle étendu de la part des citoyens sur les actes du gouvernement et de l'administration[31].

 

L'économie genevoise est alors dominée — 32% des actifs — par le secteur de l'horlogerie et ses métiers annexes regroupés sous le nom de « Fabrique », réseau de petits ateliers artisanaux situés à l'étage supérieur des bâtiments[32]. Par ailleurs, le secteur textile voit se développer une industrie des indiennes — caractérisée par de grandes manufactures — dans le premier tiers du siècle pour devenir le second secteur en termes d'importance[33]. Liées au développement du commerce international et aux besoins d'argent pour les guerres de Louis XIV, les activités bancaires deviennent l'un des pivots de l'économie genevoise à partir de 1700[34].

 

 

XIXe siècle [modifier]

Le 15 avril 1798, le Traité de Réunion intègre Genève au territoire de la République française[35]. Fin août, après avoir renoncé à sa souveraineté et à ses alliances, Genève est choisie comme préfecture et chef-lieu du département du Léman. Genève devient alors une ville française parmi d'autres et ses habitants font l'expérience du centralisme napoléonien. Mais la défaite de l'armée napoléonienne lui rend son indépendance. Le 30 décembre 1813, la garnison française quitte la ville et le général autrichien Ferdinand von Bubna und Littitz y fait son entrée. Le lendemain, après le retrait définitif du préfet, un gouvernement réactionnaire dirigé par l'ancien syndic Ami Lullin proclame la restauration de la république de l'Ancien Régime[36]. Cependant, les magistrats sont conscients que Genève ne peut plus former un État isolé et se tournent vers les anciens alliés suisses en demandant l'entrée de la république dans la Confédération suisse[37]. Malgré la crainte des catholiques suisses face à la « Rome protestante » et aux troubles qu'elle a connus au XVIIIe siècle, le rattachement est effectif le 19 mai 1815.

 

220px-20_Genève_francs_1848_681749.jpg magnify-clip.png Pièce de 20 francs genevois En 1833 et 1834, les grèves des tailleurs et des serruriers sont parmi les premières grèves du XIXe siècle en Suisse[38] et, en novembre 1841, une émeute a pour conséquence l'élection d'une assemblée constituante. La constitution de 1842 adopte le suffrage universel masculin et dote la ville de Genève d'institutions municipales propres. Toutefois, la guerre du Sonderbund finit par entraîner la chute du régime. Le 3 octobre 1846, les autorités refusent de recommander aux membres genevois de la Diète fédérale de voter la dissolution du Sonderbund. Le quartier ouvrier de Saint-Gervais se soulève en conséquence, deux jours après, et repousse les troupes gouvernementales[39]. C'est le déclenchement d'une révolution de gauche menée par le Parti radical de James Fazy qui renverse le gouvernement et établit une nouvelle constitution le 24 mai 1847 qui supprime notamment le caractère dominant du protestantisme.

 

Jet_d magnify-clip.png Le jet d'eau de Genève, fruit de l'industrialisation de la fin du XIXe Sur le plan économique, l'industrialisation de la région évolue, avec l'apparition d'ateliers de mécanique, d'appareillages électriques et d'automobiles, alors que l'électrification de la cité se fait sous l'impulsion du conseiller administratif Théodore Turrettini avec la construction des usines des Forces motrices et de Chèvres[40]. Par ailleurs, la venue toujours plus massive d'ouvriers étrangers achève de transformer la physionomie sociale de l'agglomération. Alors qu'au début du XIXe siècle, on peut encore distinguer un campagnard d'un citadin, les différences s'estompent progressivement et la population présente un visage toujours plus cosmopolite[41].

 

 

XXe siècle [modifier]

La mission internationale de la ville s'affirme particulièrement après la Première Guerre mondiale : elle devient — notamment par l'action de Gustave Ador et William Rappard — le siège de la Société des Nations en 1919.

 

Dans le sillage de la Première Guerre mondiale, la lutte des classes s'accentue et conduit à la grève générale du 11 novembre 1918 dirigée depuis la Suisse alémanique. Mais la francophilie ambiante réduit grandement son impact à Genève[42]. Des petits partis d'inspiration fasciste, comme l'Union nationale, attaquent les leaders socialistes le 9 novembre 1932, ce qui entraîne une manifestation de la gauche anti-fasciste. À cette occasion, de jeunes recrues tirent sans sommation sur la foule faisant treize morts et 63 blessés[43]. Cette tragédie engendre, quelques jours plus tard, une nouvelle grève générale en signe de protestation.

 

Après la Seconde Guerre mondiale, le siège européen de l'Organisation des Nations unies (ONU) et des dizaines d'organisations internationales s'installent à Genève, ce qui sera profitable au développement du tourisme de loisirs et d'affaires. Avec l'arrivée des années 1960, Genève est l'une des premières régions suisses où les mouvements xénophobes connaissent un certain succès[44], avec l'apparition des Vigilants, mais aussi le troisième canton à accorder le droit de vote cantonal et communal aux femmes.

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  • 3 weeks later...

Quand vous êtes venus sur Narbonne, je t'avais demandé ton numéro de portable en mp et surtout, demandé ton prénom car je le connaissais pas encore! J'avais mentionné en rigolant que je me voyais mal t'appeler lpm34 quand tu décrocherais!! mdr!

Tu m'as répondu, toujours en mp, CE!!!!

Depuis, CE te colle à la peau et j'aime bien! :3d-moqueur-rire-3:

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