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Rouler Écolo...


noiram

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Consommer moins d’essence

Quelques astuces pour rouler « à l’économie » et diminuer la consommation de carburant à moto. Pas de « solution-miracle », rien d’illégal, juste de petites astuces, parfois très simples, qui vont vous permettre d’alléger la facture à la pompe.

A lire en complément de cet article :

Gérer les ravitaillements en carburant

Pourquoi on consomme plus l’hiver

De nos jours et quand on roule plusieurs dizaines de milliers de kilomètres par an, il n’est pas négligeable de consommer moins d’essence, précieux fluide dont le prix au litre se rapproche parfois de celui du Chanel N°5, grâce à quelques conseils qui se résument simplement :
« moins on va plus vite, plus on consomme moins » !

La vitesse n’est toutefois pas le seul facteur qui joue sur la consommation, même si c’est le principal.

* * *

Premier élément, la vitesse, stabilisée ou en accélération.

En vitesse stabilisée, plus on va vite, plus on consomme. Evidence, me direz-vous ! Mais savez-vous à quel point ?

Quel que soit son type, une moto a besoin de 8 à 10 chevaux environ pour rouler à 90 km/h et de 15 à 20 ch pour « croiser » à 130 km/h.
A 40 à l’heure, vous ne consommez presque rien. Oui, mais tout le monde vous double ou vous maudit.
A 130 à l’heure, vous consommez déjà deux fois plus et à 170 à l’heure, trois fois plus !

Lorsqu’on passe de 40 à 130, la consommation d’essence n’augmente « que » de 100%. Mais elle augmente presque d’autant pour gagner les 40 km/h suivants.
Moralité, autant en garder sous la main, consommer moins et user moins le moteur. En économisant peut-être un ravitaillement, vous ne passerez pas beaucoup plus de temps sur la route et vous vous fatiguerez moins.

Sur petites routes, sur un parcours varié, avec des virages, des traversées de villages, la consommation varie de 50% selon que l’on roule à 50 ou à 60 km/h de moyenne.
Je parle bien de moyenne ! Car pour tenir le 60 à l’heure de moyenne sur nos routes de campagne, faut parfois avoiner. Et c’est là qu’elle « suce » sacrément plus, la grosse mémère…

C’est à vitesse stabilisée qu’un moteur consomme le moins.
L’ouverture des gaz doit donc être la plus progressive possible, surtout à froid.

* * *

C’est sur les accélérations que se trouvent les vraies économies de carburant.

Même sur des phases d’accélération de quelques centaines de mètres et sans pousser les rapports jusqu’au bout, la consommation varie d’environ 25% entre un départ au feu vert « pépère » et un départ arrêté en wheeling pour un 400m chrono…
Autre exemple, sur une 1.000 cm3 avec la poignée dans le coin, on monte en consommation instantanée à plus de 80 litres aux 100 km !

En ville, ne vous attendez pas à des miracles.
En cycle 100% urbain, j’observe une augmentation d’environ 30%, même en roulant peinard, par rapport à mes déplacements routiers.
Mais quand on a vu un feu passer au rouge au loin, on peut tout de même éviter d’accélérer comme un malade puis de freiner fort en rentrant les vitesses à la volée. Non, on se laisse filer sur son élan et on rétrograde tranquillement pour freiner seulement juste avant de s’arrêter (ce qui préserve aussi les plaquettes de freins).

Sur la plupart des trajets, adoptez une conduite coulée (en limitant le plus possible les accélérations et les freinages), anticipez le plus possible et vous aurez de bonnes surprises à la pompe.
Il suffit de rester à 40% ou 50% des capacités du moteur pour atteindre une consommation avoisinant les 4 litres aux 100.

Conséquence concrète : il faut éviter de tirer sur les rapports en restant dans le premier tiers de la plage de régime disponible.
Rouler ensuite sur le couple et engager le rapport supérieur dès que possible (sur le plat et dans les descentes).

L’idéal reste tout simplement de ne pas avoir à s’arrêter.
D’où l’intérêt de savoir maîtriser son point de patinage, de ralentir bien à l’avance des arrêts possibles (feu rouge, stop, intersections) pour y arriver à très basse vitesse, sur le premier rapport, afin de pouvoir observer sans devoir s’arrêter et redémarrer en profitant d’un peu d’élan.

Comme pour une voiture, c’est sur les phases de démarrage qu’une moto consomme le plus.
Alors on ralentit bien à l’avance à l’approche des intersections, surtout quand on voit un feu rouge ou un stop ou un céder le passage ou un rond-point.
On rétrograde, on arrive tout doucement, quitte à parcourir les derniers mètres en 1e sur le point de patinage… Tout pour éviter d’avoir à mettre le pied au sol, à s’arrêter. Tant que votre moto conserve un peu d’élan, d’inertie, le moteur aura moins d’effort à fournir pour la faire repartir.

Même si elle n’a pas uniquement pour but d’économiser de l’essence, la conduite tranquille en ville reste tout simplement une question de sécurité. Une moto arrêtée sur la route, dans le trafic, c’est un motard en danger.

Il n’y a pas besoin d’accélérer fort et/ou de conduire vite pour se sortir du flot de la circulation et gagner du temps.
Comparez le gain de temps entre une conduite « speed » et une conduite « cool », puis mesurez la différence de consommation. Les 30% d’augmentation de la consommation ne valent pas les quelques minutes gagnées, sans parler du risque physique.

* * *

Sur route, deux petits trucs : cherchez l’aspiration et les descentes.

Sur autoroutes et voies rapides, adoptez une conduite « cruise control », en restant au même régime que la route soit plate, en côte ou en descente. En effet, pour rester à 90 compteur en côte, il faut déjà ouvrir un peu et la consommation grimpe.

Dans les descentes, coupez les gaz et travaillez vos trajectoires à l’extérieur, en penchant bien loin !

Outre le régime moteur, la prise au vent est un facteur important de consommation.
Essayez d’éviter tout ce qui donne prise au vent.

Première mesure simple et évidente, réduisez la traînée (les turbulences qui se créent derrière le motard et la moto) en choisissant une tenue près du corps, et non une veste large qui va flotter au vent.
Evitez de porter tout ce qui dépasse du corps : écharpe, sac à dos, pantalon bouffant…

Privilégiez l’économie sur le confort et baissez la bulle.
Une bulle haute redressée à fond constitue un mur qui génère beaucoup de remous, augmente la traînée et donc la puissance nécessaire pour conserver sa vitesse.

Tant qu’à faire, éliminez le top-case, les valises…
Sans parler de la passagère qui ajoute du poids et diminue l’aérodynamisme !

Surface frontale augmentée et poids supplémentaire (surtout chargées de choses pas toujours indispensables), les valises finissent par peser sur le budget carburant.
En usage quotidien, ôtez la bagagerie sauf à vraiment l’utiliser.

Une solution sur grand trajet routier, se coller dans l’aspiration d’un camion pour profiter de la protection qu’il offre.
OK, on ne voit plus le paysage ni la route devant soi et il faut se tenir prêt en permanence à sauter sur les freins dès que les feux stop de poids lourd s’allument… Mais avec l’argent économisé, on peut se payer le pressing pour nettoyer la veste de route qui empeste le gasoil !

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* * *

Optimisez votre machine !

Limitez les accessoires électriques sur votre moto : plus il y a de sources demandeuses de courant, plus votre consommation électrique (par l’alternateur) va augmenter.
Or la seule source d’énergie vient du moteur, par le carburant. Plus la moto bouffe d’électricité, plus elle consomme d’essence.

Autre élément fondamental à surveiller pour consommer moins, la pression des pneus.
Toujours gonfler ses pneus aux données constructeur, ne pas les sous-gonfler.
Pour donner un ordre d’idée, 0,5 bar de moins correspond à 0,5 litre en plus de carburant pour 100 km… Pas anodin !
Il est même intéressant de légèrement sur-gonfler de 0,2 bar par rapport aux préconisations.

Pour en savoir plus, lisez Bien gonfler ses pneus.

Parmi les autres réglages mécaniques, citons le ralenti du moteur.
Vérifiez-le souvent, en gardant en tête qu’il se règle à chaud puisqu’il peut varier de 300 tours par minute avec la chaleur. Essayez de le régler au minimum (en général entre 900 et 1.000 rpm).
Dans la même optique, enlevez le starter dés que possible (si votre moto en est équipée) et ne roulez jamais avec longtemps, la consommation pouvant fortement augmenter.

L’huile limite les frottements internes, consommateurs de puissance, donc de carburant.
Une huile propre contribue à une meilleure consommation de carburant.
Il est recommandé de changer l’huile moteur régulièrement (au minimum tous les ans) et il est conseillé de contrôler son niveau d’huile moteur tous les 2.000 km environ, ou bien encore avant un long trajet.
Attendez qu’elle monte en température et éventuellement, adopter une huile plus fluide (grade 5W30 ou 5W40) en hiver.

Faites vérifier régulièrement la synchronisation des cylindres (surtout sur les bicylindres), et profitez-en pour nettoyer ou changer votre filtre à air.
Le bon rendement d’un moteur dépend d’un juste mélange entre air et essence. Si le premier vient à manquer, le second prend le dessus : un filtre à air toujours propre (coton, mousse ou papier) est le garant, au moins, d’une consommation normale.

Pensez à changer votre kit chaîne s’il est en fin de vie et à le graisser le plus souvent possible.
Une chaîne usée et non graissée augmente la consommation d’essence d’environ 15% (plus de frottements).

Un bon entretien de sa machine n’est pas seulement synonyme de longévité…
Plaquettes qui frottent contre les disques, roulements de roues fatigués, chaîne mal graissée, trop tendue ou bourrée de points durs sont autant d’éléments qui, ajoutés les uns aux autres, alourdissent la facture de carburant.

De façon générale, vous gagnerez à lire Maintenir sa moto en bonne forme.

* * *

Et le plaisir dans tout ça ?

Le problème, si on prend tous ces chiffres au pied de la lettre, c’est qu’on finit par ne plus rouler qu’à 40 à l’heure, seul, en hiver et avec le vent dans le dos… Et si possible en descente derrière un camion !
Cela limite quelque peu l’usage de notre moto, non ?

Quel que soit le type de moto, il est possible de rouler sans trop bouffer d’essence, voire en ajoutant une vraie dose de plaisir dans le réservoir à bonheur.
Les chemins des écoliers sont la richesse de notre patrimoine routier. On y trouve peu de contrôles radar, peu de circulation, mais plein de paysages et de rencontres…

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