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Rouler en deux-roues en hiver


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Il y a ceux qui rentrent leur moto au garage à l’arrivée des premiers frimas, et il y a ceux qui se refusent à abandonner leur machine sous prétexte que le thermomètre s’est mis en berne. Voici quelques conseils pour les irréductibles à qui le froid ne fait pas peur… Rouler lorsque le froid se fait mordant peut réserver des mauvaises surprises, même avec un équipement a priori adapté.

 

Avant de songer à transformer la moto pour se protéger du froid et de perfectionner votre conduite hivernale, il faut commencer par investir dans une tenue adéquate.

Concrètement, vous aurez besoin d’équipements d’hiver si vous roulez par moins de 5°C et pendant plus de 15 km. C’est en moyenne à partir de cette distance que le corps commence à se refroidir (variable en fonction de la vitesse et de la protection de votre véhicule).

 

La tenue moto d’hiver

 

Veste et pantalon doivent être imperméables tout en assurant une protection thermique maximale.

 

La veste. Choisissez de préférence une veste trois-quarts à un blouson, pour éviter les filets d’air au niveau de la taille (à condition bien sûr de disposer d’un cordon de serrage en bas). Assurez-vous qu’elle présente un bon joint thermique au niveau de la fermeture éclair centrale, avec si possible une double fermeture: ça prend du temps à fermer, mais c’est très efficace. Une veste d’hiver doit cumuler les aspects pratiques avec des poches en nombre (et étanches à l’extérieur comme à l’intérieur), une bonne étanchéité, un col montant, confortable (non irritant) et suffisamment large pour accueillir un tour de cou.

L’ajustement des manches par scratch, velcro ou fermeture éclair est préférable aux pressions, moins réglables.

L’idéal est de choisir un modèle doté d’une ou deux doublures amovibles afin de faire varier l’épaisseur en fonction des variations climatiques.

Une liaison par zip avec le pantalon, afin d’éviter les remontées d’air dans le dos, constitue un avantage.

 

Le pantalon. Un pantalon d’hiver doit être épais, résistant et remonter assez haut pour ne pas laisser passer l’air.

Choisir de préférence un modèle à bretelles qui ne comprimera pas le ventre et proégera les reins. Evidemment, les protections contre la chute, homologuées 1621-1, comprendront des coques aux genoux ainsi que des plaques de mousse sur les hanches, voire le coccyx. Un bon pantalon doit s’ajuster correctement au niveau des mollets, de manière à bien enserrer les bottes.

 

Si l’équipement est un élément essentiel pour rouler confortablement, il ne suffit pas d’enfiler un blouson ou une veste estampillée « grand froid » pour se mettre à l’abri: les performances de ces vêtements s’avèrent inégales et souvent décevantes. A défaut de pouvoir tester soi-même l’ensemble des gammes des différents équipementiers, il faudra se référer aux essais menés chaque année par la presse moto spécialisée, notamment “Motomag” et “L’Intégral”, qui réalissent régulièrement des comparatifs de vêtements d’hiver.

 

Pour 2007, sont recommandés:

- par Motomag : blouson MacAdam Scrambler (230 euros), bien isolé mais peu étanche et vieillit vite ; blouson Spidi Armada (310 euros), très bien en version hiver avec doublure, moins intéressant en mi-saison ; gants Furygan, modèle Land (70-80 euros), ou Ixon, modèle Pro Shell (80 euros).

- par L’Intégral : veste BLH Voyager (200 euros), mais à porter avec un bon tour de cou ou un plastron ; gants Alpinestars 365 Gore-Tex (18 euros) ; blouson Ixon Timeless (350 euros) ; pantalon Dainese 2L GoreTex (290 euros) ; bottes Rev’It Ergo Boots (150 euros).

 

N’hésitez pas à vous référer aux tests des années précédentes, vous pourrez économiser en achetant des modèles “démodés” mais encore en stock, voire d’occasion.

Pour être économe, soyez prévoyant: les vêtements moto d’hiver s’achètent à pas cher en été, lors des soldes de juillet.

Reste à optimiser l’efficacité de vos vêtements par une utilisation adaptée.

La règle de base est de superposer plusieurs couches d’habits (généralement trois), de façon suffisamment ample pour pouvoir bouger, tourner la tête, ne pas comprimer les articulations (coudes, épaules, bassin, cou, genoux), ni oppresser la cage thoracique. En effet, sous l’effet du froid, le travail de l’appareil cardio-respiratoire est renforcé. Le rythme et l’intensité des inspirations-expirations augmentent, le plus souvent sans que nous en ayons conscience. Veiller à ne pas trop serrer les divers passants, sangles et ceintures.

 

Ne tombez pas dans la “paranoïa de la couche” en vous disant: “au plus je mets de couches, au plus j’aurai chaud !”

Au contraire ! Au plus il y a de couches, au plus vite vous transpirez, ce qui refroidit la peau. De plus, si vous n’avez pas de vêtements respirants, cette sueur reste sur la peau et vous refroidira encore plus. Un t-shirt, un pull (ou une sous-veste) et une bonne veste suffisent bien souvent.

Si vous devez régulièrement affronter des températures glaciaires sur de longs trajets, investissez dans un gilet chauffant, de moto ou de plongée sous-marine (les meilleurs à mes yeux viennent de chez Klan, mais il y en a aussi chez Gerbing, Dainese, BMW, Chilli…), qui vous gardera le torse au chaud, le sang sera chauffé au niveau du coeur, il ira irriguer et réchauffer l’ensemble de votre organisme.

Si vous êtes bricoleur, lire comment fabriquer un gilet chauffant artisanal.

Une solution intermédiaire qui n’a pas encore complètement fait ses preuves, le gilet BMW AirVantage.

 

Pour conserver la chaleur, gardez à l’esprit la règle des trois couches.

La première couche est portée à même la peau, en général constituée d’un sous-vêtement technique constitué de deux épaisseurs, une face interne en polyester, polyamide ou polypropylène, qui va se charger d’évacuer l’humidité, et une face externe (en laine par exemple) qui va sécher rapidement tout en assurant une isolation thermique. Préférer les coupes ajustées, au plus proche de la peau, avec maille extensible (style Lycra). Proscrire absolument les vêtements en coton qui n’évacuent pas l’humidité et ne sèchent pas. Des sous-vêtements de randonnée, de ski ou d’alpinisme, trouvables en grandes surfaces de sport, ou le bon vieux Damart font parfaitement l’affaire.

Quelques exemples de fibres techniques: Dryflo, Carline Polartec, Capilène, Coolmax, Confortemp, Thinsulate, Primaloft…

 

La deuxième couche assure l’isolation et le maintien de la chaleur produite par le corps. Constituée de fibre polaire triple couche, légère et peu épaisse, elle remplace avantageusement un gros pull de laine qui procurerait une sensation d’engoncement. Une simple polaire, à moins d’être doublée d’une couche coupe-vent, laisse passer le vent, elle devra être portée avec une couche supplémentaire de protection (en Windstopper, par exemple) pour être efficace. On trouve des sous-vestes très bien chez Décathlon dans la gamme Forclaz.

Principaux matériaux utilisés dans cette catégorie: Microfleece, Polarfleece, Polartec, Windpro…

 

La troisième couche assure la protection contre le vent, la pluie et la neige. Exemples de membranes coupe-vent: Windbear, Windstopper, Antifreeze… Privilégiez une protection extérieure respirante et imperméable: membrane Gore-Tex (exclusivement par DuPont qui fournit de nombreux équipementiers) ou Sheltex (par Hein Gericke). Le prix du Gore-Tex est dissuasif (coût de la licence), mais le confort est au rendez-vous dés lors que vous avez une pratique hivernale assidue. Attention, l’appellation “GoreTex” ne suffit pas, regardez le nombre de couches (de 1 à 4), la protection n’est pas la même…

Un traitement déperlant peut constituer un avantage. A l’inverse, évitez toutes les matières qui vont se gorger d’eau, notamment le cuir. Ou alors, il faut qu’il soit imperméabilisé hydrophobe et/ou surmonté d’une couche étanche, comme ne cominaison de pluie.

 

Oubliez le K-Way, la toile cirée et les autres matériaux étanches non respirants qui vont transformer votre veste en sauna. Le Windstopper seul peut convenir, mais s’il pleut, il se transformera en éponge.

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Les parties les plus sensibles et les plus exposées au froid de l’hiver sont sans conteste les mains et les pieds.

 

Les mains sont les parties du corps les plus difficile à protéger car il faut limiter l’épaisseur des gants pour garder une bonne sensibilité des commandes.

Ici aussi, évitez de tomber dans la “paranoïa de la couche” ! Rien de pire que des mains comprimées, sans couche d’air autour des doigts pour les isoler. En cas d’engourdissement, lâcher une main du guidon et la secouer pour rétablir la circulation sanguine.

Un truc de sportifs, les pommades qui stimulent les muscles et activent la circulation sanguine, comme l’Akileïne, qui tonifie grâce à son mélange de caféine et de piment.

Par temps sec, des gants mi-saison, doublés de sous-gants de soie, peuvent faire l’affaire. S’il pleut, c’est une autre histoire et seuls des gants étanches en Gore-Tex (respirant) ou néoprène (non respirant) peuvent réellement protéger.

Une bonne solution est d’enfiler des sous-gants à l’intérieur de gants d’hiver choisis exprès une ou deux tailles trop grands, afin de laisser une couche d’air entre le sous-gant et le gant.

La solution “traditionnelle” la plus efficace par grand froid: les gants “trois doigts”, dérivés des célèbres Segura Lobster (homard). Principe simple: l’index et le majeur d’une part, l’annulaire et l’auriculaire d’autre part se réchauffent mutuellement. A mi-chemin de la moufle et du gant, ils offrent plus d’efficacité contre le froid que les gants traditionnels, mais nécessitent un temps d’adaptation. Je possède personnellement une paire de gants HG “trois doigts”, il ne m’a fallu qu’une demi-heure pour m’y habituer.

Il existe aujourd’hui des gants chauffants d’excellente qualité, chez Klan et Gerbing. Compter de 130 à 200 euros la paire.

Les pieds. Simple: des bottes très hautes doublées en Gore-Tex. Eviter les chaussures trop serrées qui limiteraient la circulation sanguine. Utiliser une paire de bottes plus grandes l’hiver pour pouvoir utiliser des chaussettes plus épaisses, qu’elles soient en laine ou en matériau technique. Les chaussettes en Coolmax ou Thinsulate pour rollers, montantes jusqu’aux genous, renforcées au tibia et à la malléole, donnent de bons résultats, celles pour l’alpinisme aussi.

Pour les adeptes des concentres hivernales dans la neige, voyez du côté des spécialistes des produits “Grand Nord” comme Sorel pour les bottes et les chaussettes Monnet Yeti, conçues pour les explorateurs polaires. Là aussi, tailler grand.

Pensez que le sang qui va venir vous réchauffer les petons passe dans les jambes. Il faut le garder au chaud tout au long de la circulation. Un caleçon long vous protégera longtemps, efficacement et pour pas cher, surtout en Damart Thermolactyl triple couche.

Si vraiment vous craignez les engelures aux pieds, essayez d’abord la paille ou le papier journal dans les bottes (à l’avant, devant les orteils), puis des chaufferettes sous la plante des pieds, et enfin les semelles chauffantes (par BMW et Gerbing).

Le visage, la tête et les oreilles. Un tiers de la déperdition de chaleur se fait par la tête, le visage et le cou. Le casque joue un rôle isolant évident: prenez un intégral bien fermé, et non un jet, si possible doté de collerettes et d’une bavette de menton. S’il fait vraiment froid, adoptez la cagoule moto ou éventuellement un “buff”, un tour de cou extensible qui peut être utilisé comme un bonnet, une cagoule, un bandeau ou un tour de cou.

Il est fondamental de se protéger le cou car c’est là que passe le sang qui vient irriguer le cerveau, il faut absolument le maintenir à 37 degrés. Evitez les grosses écharpes qui viennent vous engoncer, limiter la mobilité du cou et comprimer la gorge. Un plastron ou un tour de cou long et souple, en fibre polaire, en néoprène ou en laine, passé sous la veste en bas et bloqué par la jugulaire en haut, constitue le meilleur rempart. S’il pleut, il risque de se trouver mouillé et de vous refroidir vite fait, alors prévoyez-en un de rechange.

Les oreilles sont trés sensibles au froid sous un casque mal isolé, vous pouvez utiliser un bandeau en matériau isolant type Windtex ou Windstopper pour les protéger.

N’hésitez pas à utiliser une crème hydratante et protectrice pour les lèvres et le visage en cas de grand froid, pour éviter les gerçures.

 

Spécial équipements chauffants.

Un corps mal isolé se refroidit d’autant plus rapidement en l’absence de source de chaleur externe. Si votre moto n’est pas équipée de poignées ou de selle chauffantes, il existe plusieurs solutions pour créer cette source de chaleur bienfaitrice. Quand le thermomètre descend en dessous de 0°C, elle devient indispensable.

 

D’abord les chaufferettes. L’eau contenue dans un petit sac est saturée d’acétate de sodium en solution instable. Il suffit de plier une petite plaque en métal en suspension dans cette solution pour déstabiliser le produit et le faire cristalliser. Il se solidifie en dégageant de la chaleur pendant plusieurs dizaines de minutes. En cas de long trajet, il ne faut donc pas hésiter à en emporter plusieurs. Ces chaufferettes sont économiques (moins de trois euros pièce) et réutilisables (une centaine de fois), il suffit de les mettre à tremper dans de l’eau bouillante jusqu’à ce que la solution redevienne liquide.

 

Mais les chaufferettes ne peuvent pas se mettre partout, elles prennent de la place, ne peuvent pas toujours se glisser dans les gants ou les bottes, et leur chaleur ne dure pas plus d’une demi-heure. L’arme absolue du motard hivernal (et fortuné), ce sont les vêtements chauffants: gilet (sans manches) ou sous-veste, gants ou sous-gants, semelles.

Le principe est simple, un fil de résistance noyé dans la doublure du vêtement, qui va produire de la chaleur comme le filament d’une ampoule à incandescence. Confort garanti y compris par temps de gel, mais les équipements chauffants représentent tout de même quelques contraintes. D’abord une débauche de fils, de câblages et de branchements qui mettent parfois la patience à rude épreuve, surtout si on doit s’arrêter souvent et que l’on a choisi de les raccorder sur le faisceau de la moto. Ensuite, une certaine fragilité des raccords électriques et des soudures qui oblige à les manipuler avec plus de précautions que des vêtements classiques. Enfin, une ergonomie parfois perfectible, notamment au niveau des interrupteurs et des thermostats (quand il y en a).

 

Rien n’est parfait: si on choisit des équipements auto-alimentés par une batterie, celle-ci prend de la place, pèse son poids et ne dure jamais bien longtemps. Alors certains préfèrent connecter leurs vêtements chauffants sur une prise de bord, mais du coup, des fils traînent, il faut penser à les débrancher quand on descend de la moto, à les remettre avant de repartir… Facile quand il n’ y a qu’un gilet, plus contraignant pour des gants ou des semelles.

Même s’ils coûtent plus cher, préférez les vêtements avec thermostat ou régulateur, à deux ou trois positions. Les équipements qui ne fonctionnent qu’en mode “on/off” ont tendance à chauffer très fort, ce qui limite leur plage d’utilisation. Une position intermédiaire permet de les utiliser en mi-saison froide.

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Améliorer sa moto contre le froid

 

À moins de rouler sur une moto GT avec un carénage intégral, une bulle haute, une selle et des poignées chauffantes d’origine (de série ou en option), se protéger du froid lorsque les températures deviennent négatives exige des solutions fonctionnelles, souvent au détriment de l’esthétique.

Certains motards, frileux ou exigeants sur leur confort, ajoutent une panoplie d’équipement contre la morsure du gel.

 

C’est l’exposition au vent relatif (provoqué par la vitesse) qui, en plus de mouiller quand il pleut, fait descendre la température de la surface des vêtements et, au bout d’un moment, celle de notre corps. Pour éviter d’être exposé au vent, on peut monter des carénages plus ou moins complets, déflecteurs ou autres bulles ou spoilers adaptables. Si l’effort s’avère limité pour une bulle haute, les travaux de mise en place peuvent être importants pour d’autres éléments de protection.

 

Discrètes, les poignées chauffantes (disponibles en option sur de nombreux modèles de motos routières) remplacent les poignées d’origine ou s’adaptent en se posant par-dessus. Les adaptables se présentent sous la forme d’un kit composé d’une paire de poignée, d’une commande à fixer au guidon, de fils électriques, de leurs connecteurs et d’un porte-fusible. Le raccordement est généralement assez simple à réaliser, mais il faut veiller à placer correctement le bouton de commande pour pouvoir l’actionner en roulant.

Elles nécessitent parfois quelques vérifications préalables ou aménagements électriques sur votre moto. De plus, elles ne chauffent que l’intérieur de la main et n’évitent pas les engelures par grand froid.

 

Moins compliqués à mettre en oeuvre, les protège-mains (ou pare-mains) présentent l’avantage de réduire ou couper l’arrivée continuelle de l’air froid sur les gants. Les trails en sont souvent équipés d’origine, mais des modèles adaptables peuvent se monter sur la plupart des machines, les formes des commandes se ressemblant généralement. Il est par ailleurs possible d’augmenter leur efficacité par des déflecteurs supplémentaires.

 

Plus efficaces encore, les manchons permettent de préserver les mains du froid (surtout s’ils sont combinés avec des poignées chauffantes) et de la pluie. Disgracieux, ils sont toutefois appréciés des coursiers qui, en ville, ont les doigts très souvent ouverts pour manœuvrer et n’aiment pas perdre du temps à mettre et enlever de gros gants.

Choisissez un modèle dont la taille est prévue pour vos commandes, notamment pour capuchonner le bocal de liquide de frein (et d’embrayage quand il est présent). Le manchon doit être suffisamment vaste et rigide pour qu’il ne vienne pas s’appuyer sur les leviers en prenant de la vitesse sous la pression du vent. Appliquez-vous à les lacer correctement pour qu’ils ne bougent pas et ne laissent pas d’entrée d’air.

 

Quelques rares modèles de motos GT proposent en option une selle chauffante, souvent couplée aux poignées chauffantes. La chaleur de la selle permet de réchauffer le sang avant qu’il ne descende dans les jambes, une solution surprenante d’efficacité, surtout avec un carénage intégral. Certains selliers et accessoiristes spécialisés la proposent en adaptable, mais c’est encore très cher.

 

Enfin pour les grands frileux, le tablier protecteur. Laid mais efficace, un bon tablier est doté d’armatures flexibles pour le rigidifier au niveau des jambes, avec des fibres tissées d’aluminium qui le protégeront d’un éventuel contact avec le moteur.

En roulant, le tablier protège du froid à partir de la ceinture, de la pluie mais aussi de toutes les saletés de la route et permet de porter des pantalons classiques sans les abîmer, à condition qu’il ne flotte pas et ne laisse pas remonter l’eau par en dessous. Son seul défaut, outre son aspect inesthétique, réside dans sa prise au vent. Son utilisation sera à réserver pour des déplacements à allure raisonnable.

Préparer sa moto à l’hiver

L’hiver impose non seulement une conduite adaptée, mais aussi des contraintes supplémentaires, autant pour rouler en sécurité que pour préserver notre destrier chéri de la corrosion.

 

* N’oubliez pas de maintenir graissés les organes mobiles. Le froid raidit les commandes, induisant une moindre précision et une possibilité de ruptures des câbles usagés (embrayage, accélérateur, compteur, frein sur les motos anciennes). Si possible, démontez les pièces avant de les lubrifier et faites-les jouer pour permettre à la graisse de pénétrer. Surveillez aussi les axes des leviers et pédales.

* Le froid fait aussi stagner l’humidité dans les cosses et connexions électriques du faisceau. Pulvérisez un produit anticorrosion (nettoyant de contacts) sur chacune.

* Graissez la chaîne plus fréquemment: celle-ci n’apprécie pas trop l’humidité et encore moins le sel d’épandage.

* De façon générale, le sel corrode très vite tous les éléments métalliques. Après chaque sortie, passez tout le bas de votre moto au jet d’arrosage avec de l’eau froide. Surtout pas d’eau chaude ! L’eau chaude dissout le sel et le fait pénétrer partout alors que l’eau froide le fait partir en gros cristaux.

* Pensez à l’état de vos pneus: profondeur de sculptures adaptée aux routes trempées (moins de 50% d’usure) et pression adéquate (sous-gonfler ne sert à rien). Attention particulièrement aux gommes hypersport qui restent dures comme du bois tant qu’elles n’ont pas atteint leur température idéale, quasi impossible à atteindre en hiver.

* Protégez vos chromes: eux non plus n’apprécient guère le sel d’épandage. Passez l’ensemble de la moto au produit protecteur “carrosserie et alliages”, sauf les freins et le pot d’échappement, évidemment !

* Attention aux freins justement, les étriers grippent facilement. Si possible, passez l’intérieur des étriers (côté pistons) au nettoyant de freins (dégraissant), à nettoyer ensuite à la souflette (demandez gentiment à un garage si vous n’avez pas de compresseur chez vous). Et évitez les plaquettes de freins “racing” hyper mordantes.

* La batterie: veillez à ce qu’elle réponde présent chaque matin. Remplacez-la avant qu’il ne soit trop tard ou investissez dans un chargeur spécial moto à charge lente. Jetez un oeil aux bornes et, si nécessaire, graissez-les. Une batterie ne supporte bien le froid que si elle chargée et en ce en permanence, il faut donc veiller à conserver un courant de charge optimal en brossant les connexions et en les protégeant contre la corrosion (paraffine ou vaseline solide).

Lire l’article “Comprendre, ménager et charger sa batterie“

* Les suspensions: réglées souple ! Un amortisseur réglé ferme réduit l’adhérence sur sol glissant. Le réglage du ressort (précontrainte) peut rester inchangé (valeur de base), mais l’hydraulique de l’amorto (détente) doit devenir plus souple.

* Un “check-up” complet auprès de votre concessionnaire habituel ne peut qu’être bénéfique.

 

Conseils de conduite en hiver

 

Augmentez votre température interne par une activité musculaire. Bougez sur la moto, une jambe après l’autre, un bras puis l’autre. Arrêtez-vous plus souvent pour vous réchauffer et bougez ! Faites des moulinets des poignets et des bras, même aux feux rouges.

Profitez de la source de chaleur principale de votre machine: son moteur. A la pause, rapprochez-en vos mains nues pour les réchauffer (sans le touher, bien sûr). Vous vous arrêtez quelques minutes ? Mettez vos gants au plus près du moteur, coincés sous le carénage ou posés sur les cylindres pour un flat-twin. Attention toutefois à ne pas les mettre avec les tubes d’échappement, cela les ferait fondre (vécu).

Pour vous réchauffer, approchez les mains d’une source de chaleur (radiateur), mais ne les mettez pas en contact direct ! Le froid anesthésie: rien de pire que de plonger des mains ou des pieds glacés dans l’eau très chaude, vous ne feriez que les brûler. Mettez-les sous l’eau tiède et augmentez très progressivement la température.

A la fin d’un long trajet hivernal, on est parfois tenté d’accélérer ou de zapper la dernière pause pour arriver plus vite. Erreur fatale ! Les derniers kilomètres sont ceux où l’on est le plus fatigué, le moins attentif et donc les plus accidentogènes.

 

Avant de partir pour un long trajet, informez-vous sur les conditions météo, l’état des routes, les fermetures des cols de montagne. Voir sur le site de la DDE de votre département.

 

Augmentez les distances de sécurité avec les véhicules vous précédant. Non seulement le sol peut être glissant, ce qui augmente la distance d’arrêt, mais en cas de neige ou de glace sur la route, des paquets de neige sale s’accumulent dans les passages de roue des voitures et des camions. D’un coup, ils se détachent et tombent juste devant vos pneus…

Autre phénomène, la pellicule de givre qui se forme sur les carrosseries ou les bâches des camions et peut se détacher sous l’effet de la vitesse ou d’un coup de vent. Vous envoyant ainsi des glaçons en pleine figure !

 

Se méfier également des véhicules de salage qui projettent du sel, du sable, de la neige sur les côtés et derrière eux. Ne les suivez pas de près et si vous en croisez un, ralentissez et serrez à droite, le plus loin possible.

A ce propos, ne croyez pas que suivre une saleuse vous permettra de rouler tranquillement. Non seulement, elle rendra votre moto complètement cradingue, mais le sel qu’elle dépose sur la chaussée ne fera fondre la neige ou le verglas qu’au bout de 20 minutes environ. Pire, le salage maintient une humidité constante sur le revêtement et crée même parfois une pellicule de crasse, mélange de neige fondue et de projections diverses, extrêmement glissante.

 

Equivalence froid/vitesse. Gardez à l’esprit que plus vite vous roulez, plus le vent relatif augmente et la température ressentie diminue. La correspondance entre la vitesse et le froid est établie par un indice de refroidissement éolien (IRE) qui vous permettra de calculer (ici sur le site d’Environnement Canada) la température réelle en fonction de votre vitesse et de la température ambiante.

Ainsi, pour une température ambiante de 10 degrés Celsius à l’arrêt sans vent, la température ressentie sur la peau nue du motard au guidon d’une moto non carénée sera déjà de -2°C à 50 km/h et de -6°C à 130 km/h. De même, un 0°C à l’arrêt se transformera en -20°C à 90 km/h et -21 degrés à 130 km/h. Par -5 en ambiant, on arrive très vite à -25 à 50 à l’heure, -28 à 90 et -29 à 130… Quand vous démarrez par -10 degrés, il fera déjà -33°C à 50 km/h et -37°C à 130 km/h !

 

Par temps froid et sec, aucun problème particulier ne se pose. Simplement, n’oubliez pas que l’air ambiant étant plus froid, il faudra plus de temps à votre moteur pour parvenir à sa température de fonctionnement et plus de temps aux pneus pour atteindre leur adhérence optimale.

 

Par temps de pluie, rien d’autre à faire que de réduire la vitesse et d’appliquer les conseils de l’article “Conduire sur route mouillée“. Rappelez-vous aussi que le fait d’être mouillé multiplie par cinq la vitesse de refroidissement de votre organisme. Pour rester au chaud, soyez parfaitement étanche ! Sinon, arrêtez-vous le temps de sécher.

 

Par temps de brouillard, la route est mouillée, les mêmes conseils s’appliquent. Il faudra par contre tenir compte d’une visibilité encore plus réduite, pour vous comme pour les autres. Diminuez encore plus la vitesse !

En cas de brouillasse à couper au couteau, vérifiez que votre feu de croisement est bien allumé (je sais, c’est bête à dire, mais si vous saviez ce qu’on voit des fois…), mettez les warnings si vous en avez, enclenchez bien sûr les feux anti-brouillard si votre moto en est équipée… Inutile de mettre le feu de route, le faisceau lumineux intense serait renvoyé par les goutelettes deau en suspension dans l’air et vous y verriez encore moins bien, surtout de nuit. Si possible, enfilez un gilet ou une chasuble réfléchissante, mettez un brassard à diodes (voir l’article “Rouler de nuit“).

Si vous portez des lunettes, ne commettez pas l’erreur de relever l’écran de votre casque. La condensation se formerait alors directement sur les verres de vos lunettes et vous deviendriez quasi aveugle. Entrouvrez légèrement l’écran s’il s’embue, mais ne l’ouvrez pas complètement. Essuyez fréquemment l’extérieur de l’écran avec un doigt de votre gant, sipossible doté d’une raclette. Si vous prévoyez de rouler dans le brouillard, usez et abusez des produits anti-buée ou d’un double écran “pinlock”.

Si vous passez votre temps dans la purée de pois, il va falloir envisager l’achat de la visière chauffante de Schuberth pour ses casques Concept et C2…

 

S’il pleut et qu’il gèle, il est probable que vous rencontrerez du verglas. Et donc de perdre l’adhérence de vos roues. Faites particulièrement attention dans les endroits venteux (ponts, gorges), les tunnels, les sous-bois où le soleil ne perce pas, les versants de montagne au nord, etc.

Si c’est en ligne droite et que la plaque de verglas n’est pas trop longue, ne freinez surtout pas, regardez loin droit devant vous, ne vous crispez pas et vous avez une chance de raccrocher le bitume. Cela m’est arrivé une fois, j’avais pris la plaque de glace (deux-trois mètres de long) pour une flaque de sel, à 100 km/h sur une quatre-voies. Cela fait tout drôle, mais je suis encore là pour vous en parler.

Si c’est dans un virage, c’est fini, vous êtes par terre, pire que du gasoil. Et toute route finit par tourner… Franchement, ne tentez pas le diable. Le verglas est le seul aléa climatique qui me dissuade d’emblée de prendre la moto.

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S’il neige, ça commence à devenir rock ‘n roll… Dans la mesure du possible, si vous arrivez à prévoir la chute de neige, évitez de prendre la route en deux-roues. D’abord, ça glisse un peu quand même, et surtout, la visibilité est très mauvaise. La neige vient se coller sur l’écran du casque, on ne voit rapidement plus rien, il faut l’essuyer toutes les dix secondes. Même conseils sur la visibilité que par temps de brouillard.

Rouler dans la neige fraîche et poudreuse n’est pas plus compliqué que sur une route détrempée. Essayez au maximum de suivre les traces des pneus des véhicules qui vous précèdent, tout en évitant les endroits où la neige est damée, compressée et bien souvent glacée.

Sur neige, on roule en deuxième à 10 km/h, les deux pieds sortis pour rattraper les petites glissades, sans freiner ni accélérer. Tout à l’embrayage ! Apprenez à repérer le point de patinage de l’embrayage et allez-y tout doux sur les gaz.

Cela dit, ne rêvons pas, rouler sur une couche de neige de plus de 2 ou 3 cm revient à jouer à la roulette russe avec cinq balles dans le barillet. A moins d’avoir des pneus “neige” (entourés de ficelle ou de corde, revêtus de toile spéciale ou chauffés à l’aérosol adhérent), c’est la glissade assurée. Les pneus tout-terrain ou mixtes adhèrent mieux que les pneus routiers, mais cela ne fera que retarder l’échéance.

 

Les troubles de santé liés au froid

 

L’homme est homéotherme, c’est-à-dire qu’il est muni d’un dispositif physiologique lui permettant de maintenir une température constante. A cette fin, l’organisme met en oeuvre des mécanismes dits de thermorégulation.

Le problème de l’isolation thermique, c’est de trouver l’équilibre entre l’hypothermie ou l’hyperthermie.

Afin de lutter contre l’hyperthermie (quand la température centrale tend à s’élever), trois réactions peuvent se produire :

 

* Vasodilatation périphérique et élévation de la température périphérique.

* Transpiration qui entraine le refroidissement de la peau par évaporation.

* Augmentation de la respiration et des échanges thermiques respiratoires.

 

Afin de lutter contre l’hypothermie (quand la température centrale tend à baisser), deux réactions peuvent se produire :

 

* Vasoconstriction périphérique, qui entraîne les engelures.

* Augmentation de la thermogénèse, c’est-à-dire augmentation de l’intensité du métabolisme qui engendre une production de chaleur supplémentaire en brûlant des calories, notamment les sucres rapides.

 

Les engelures sont consécutives à des troubles de la circulation qui se manifestent d’abord aux extrémités par un engourdissement. Il va sans dire que la préhension des commandes s’avère difficile. C’est dès ces premiers signes qu’il faut s’arrêter pour desserrer au maximum son équipement (ouvrir, voire quitter les bottes, si possible). La peau apparaît rougie et son réchauffement entraîne des picotements. Au stade de la gelure, les extrémités sont totalement insensibles et des cloques peuvent se former. Dans ce cas, faire appel aux secours et ne pas tenter de se réchauffer au-dessus du moteur, d’un radiateur, ni en buvant une boisson alcoolisée. Au pire, les tissus peuvent se nécroser irrémédiablement (perte de la sensibilité).

 

L’hypothermie se manifeste par une sensation de froid intense, des frissons puis des crampes. Elle entraîne rapidement une somnolence. Le risque est maximal lorsqu’on roule le ventre vide. Privilégier les sucres lents (pâtes, riz) aux repas du jour précédant le trajet et les en-cas sucrés à chaque arrêt. Par contre, éviter le cassoulet bien gras juste avant de partir, une digestion lourde engenre la somnolence. Il vaut mieux manger léger.

Le café a une action vasodilatatrice, il accélère donc la déperdition de chaleur, à consommer avec modération.

L’hypothermie peut mettre en danger de mort un campeur éméché (attention lors des concentres hivernales), très exposé du fait de son immobilité et de la diminution progressive de sa température interne (l’alcool n’arrange rien !). Encore une fois, ne pas tenter de réchauffer la victime façon « rasade de gnôle au coin du feu », mais alerter les secours, couvrir la victime et lui donner des aliments sucrés (en quantité raisonnable).

 

Voir l’article “Les gestes qui sauvent un motard“

 

Prévenir l’hypothermie. La consommation de poissons gras, surtout issus des mers froides (saumon, maquereau, hareng, thon), permet d’atteindre une condition physique optimale pour rouler l’hiver. Les graisses qu’ils contiennent ont la propriété de favoriser la fluidification du sang et de préserver le bon état des vaisseaux sanguins. Comme les méfaits du froid sont générés par des troubles de la circulation, l’ingestion régulière (deux à trois fois par semaine) de ces poissons est bénéfique dès les premières gelées.

Il faut impérativement éviter l’alcool ! L’alcool provoque en effet une vasodilatation périphérique, une plus grande irrigation des vaisseaux sanguins capillaires, ceux qui sont proches de la surface de l’épiderme (c’est pour ça que le visage rougit quand on a trop bu). Du coup, le sang se refroidit beaucoup plus rapidement au contact de l’air froid. L’impression de se réchauffer est factice.

 

Attention aux médicaments ! De nombreux traitements, notamment contre le rhume (ou rhinite, angine, bronchite, grippe…) sont incompatibles avec la conduite d’un véhicule. Il est possible de repérer ces médicaments aux effets secondaires avérés (somnolence, troubles visuels, perte de concentration…) grâce à un logo en forme de panneau triangulaire apposé sur l’emballage. Généralement, le médecin peut trouver un traitement de substitution sans effets sur la conduite, n’hésitez pas à lui demander.

Sur ce sujet, lire l’article “Rouler au mieux de sa forme“.

 

Pour éviter le rhume. Contrairement aux idées reçues, le rhume n’est que rarement consécutif à un refroidissement. Ce qui n’exclut pas de prendre quelques précautions contre les rigueurs hivernales car l’organisme fatigue plus vite lorsqu’il lutte contre des conditions climatiques défavorables. Il devient alors plus sensible aux intrus que sont les bactéries, microbes ou virus en tous genres.

La prise de vitamine C est utile à titre préventif. Les besoins journaliers d’un adulte sont estimés à 110 mg. Si elle ne joue aucun rôle curatif, elle peut au moins atténuer les symptômes de l’infection et éviter qu’elle ne traîne en longueur. Une alimentation adaptée permet d’assimiler la vitamine C sans avoir recours aux médicaments, d’autant qu’un excès peut occasionner des troubles digestifs (nausées, diarrhées, crampes). Les fraises, les kiwis, les agrumes (clémentines, pamplemousses, oranges et citrons) sont des mines de vitamine C, tout comme les poivrons, le persil, les brocolis ou les choux.

Dose de vitamine C pour 100 g d’aliments crus

Goyave : 250 mg

Poivron : 160 mg

Kiwi : 80 mg

Brocoli : 60 mg

Orange : 50 mg

 

Se soigner. Même si aucun médicament ne permet de réduire la durée d’une rhinite ou d’une angine, il est toutefois préférable de consulter son médecin aux premiers symptômes (toux, migraine, fièvre…) car la médication varie selon l’origine de l’infection (bactérienne, allergique ou virale).

Dans la moitié des cas, la prescription d’antibiotiques (nécessaire seulement contre certaines bactéries) peut être évitée au profit de simples anti-inflammatoires et/ou médicaments « classiques » (paracétamol, aspirine…). Les nombreux effets secondaires dus aux antibiotiques, particulièrement néfastes au guidon (hypovigilance, somnolence), sont ainsi évités et la résistance des souches bactériennes réduite, comme le trou de la Sécu ! Dans tous les cas, ne pas abuser des produits à inhaler pour réduire l’écoulement nasal (vasoconstricteurs locaux). S’ils peuvent paraître très efficaces et évitent de quitter le casque à chaque carrefour pour se moucher, ils ont l’inconvénient d’entraîner des rhinites chroniques en cas d’usage prolongé et répété.

 

Dernier élément à prendre en compte si vous multipliez les éléments chauffants, veillez à ce que l’alternateur de votre machine fournisse suffisamment de watts pour couvrir l’ensemble des besoins: phares, feu stop, clignotants, injection électronique, pompe à essence, centrale ABS, assistance au freinage, poignées chauffantes, GPS… Un gilet chauffant peut consommer jusque 100 watts à puissance maximale.

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