lpm34 Posté(e) le 7 mars 2009 Posté(e) le 7 mars 2009 Quand on débute en mécanique, il faut connaître quelques « trucs et astuces » pour ne pas se rebuter en tombant dans les pièges classiques. Voici comment vaincre les boulons récalcitrants, éviter d'utiliser des outils inappropriés, ne pas se faire bloquer par une pièce indémontable ou mal remonter la visserie... Niveau de difficulté : facile Matériel - Série de clés plates, à oeil, à tubes, assortiment de douilles de marque de bonne qualité, de préférence en 6 pans plutôt qu'en douze pans. - Tournevis de bonne qualité, surtout les cruciformes. - Un maillet, un marteau. - Clé dynamométrique simple à lecture directe, environ 15 euros. À ne pas faire - Improviser une rallonge pour augmenter la bras de levier d'un outil ne se conçoit qu'au desserrage. Serrer avec une rallonge donne trois possibilités : la vis casse, le filetage « foire » ou la vis devient indémontable, mais ça, on ne le découvre qu'au démontage suivant. 1- Choisissez vos outils La pince multiprise (photo 1 a, ci-dessous) - ou pince universelle - est souvent utilisée d'instinct par le débutant, alors qu'elle est pourtant pour lui l'outil le plus piégeur qui soit. Il faut en effet bénéficier d'une poigne de fer pour arriver à desserrer un boulon sans l'abîmer (sans arrondir sa tête). Lorsqu'on prend une clé adaptée car le desserrage est trop dur, le mal est fait. La clé à molette (photo 1 b, ci-contre) est moins piégeuse, mais il faut faire attention à bien serrer la clé sur la tête avant le desserrage, sinon on arrondit la tête. Pour les vis et écrous à six pans, la clé plate à fourche est bien pratique mais elle a déjà fait d'innombrables victimes. Lorsqu'une vis résiste, n'insistez pas et mettez-vous en quête d'un outil plus efficace si vous ne voulez pas détruire sa tête. Dans l'ordre croissant d'efficacité se trouvent la clé 12 pans à oeil ou à pipe ou les douilles 12 pans, les douilles 6 pans et les clés 6 pans à pipes (photo 1 c, ci-dessous), que vous utilisez en fonction de l'accessibilité de la tête de la vis ou de l'écrou. 2- Maîtrisez votre force Tout le monde sait desserrer, mais il faut un peu d'expérience pour savoir quel est l'effort de serrage à exercer selon la taille de la visserie pour que l'opération soit fiable. Les fabricants donnent à leurs outils des dimensions adaptées à la taille de la vis ou de l'écrou à serrer. Une clé à pipe de 10 est bien plus petite qu'une clé de 17, afin que le bras de levier ne démultiplie pas trop la force de celui qui serre. Si un débutant exerce la même force sur une clé à pipe de 10 et sur un cliquet muni d'une douille de 10 (photo 2 a, ci-dessous), il y de fortes chances pour qu'il casse la vis ou qu'au minimum son filetage lâche, à cause du bras de levier qui est presque le double. Un bon truc pour tous ceux qui n'ont pas l'habitude du serrage : utilisez la plus simple des clés dynamométriques (photo 2 b, ci-contre) à lecture directe de la force de serrage. Exemple : une vis de diamètre 6, à tête de 10, se serre à 1 mkg (1 mkg = 1daNm). Pas plus de 1,5 mkg, sinon : crac. La force de serrage est précisée dans le manuel technique. 3- De l'art de la bonne frappe En ce qui concerne les vis cruciformes, il convient d'utiliser la lame de tournevis dont la taille est bien adaptée à la tête. Lorsque cette lame appropriée montre une propension à décrocher au lieu d'entraîner la vis en rotation, prenez un marteau et flanquez plusieurs coups secs sur le tournevis, la lame étant bien placée dans la croix (photo 3 a, ci-dessous). Ces ondes de choc vont se transmettrent sur tout le filetage de la vis et le décoller dans le trou fileté qui la maintient. Le desserrage devient alors enfantin. Vous pouvez aussi enduire l'extrémité de la lame d'un peu de Griptite®, un produit Loctite® en tube à se procurer en centre auto, adhérent et accrocheur, conçu pour éviter le glissement. Un axe fileté résiste pour sortir de son logement. Le marteau est utilisé pour le faire sortir, mais en frappant sur le filetage on prend le risque de déformer, voire d'écraser les premiers filets. On se rend compte du dégât au remontage : il est très difficile d'engager correctement l'écrou. La deuxième erreur survient alors, car on force sur l'écrou pour l'engager quand même. Résultat : le filetage de l'axe est abîmé et celui de l'écrou aussi. Conclusion : on ne frappe pas au marteau mais au maillet (photo 3 b, ci-contre). Si un axe résiste, on utilise le marteau à la condition de remettre en place l'écrou à la main et de taper ensuite (photo 3 c, ci-dessous). Si les filets sont un peu abîmés, le dévissage de l'écrou va les ramener dans le droit chemin en sortant de l'axe. 4- Soyez ordonné Lors du démontage d'un l'élément, munissez-vous d'une boîte ou pour y recueillir la boulonnerie au fur et à mesure de la dépose (photo 4 a, ci-contre). Si vous vous contentez de déposer la boulonnerie au sol, vous prenez le risque qu'un faux mouvement ou un coup de pied maladroit envoie valser quelque chose par mégarde. Au remontage, vous allez cherchez pendant un bon moment l'élément manquant. C'est perdre inutilement du temps, sans parler du risque d'un oubli pur et simple. Vous croirez avoir tout remonté puisqu'il ne reste plus rien par terre. Un conseil pour le démontage du carénage : remettez chaque vis à sa place, à vide, dès que vous le pouvez. Pas mal de professionnels ont adopté ce principe qui fait gagner du temps au remontage. Le serrage correct de la visserie est important, mais les rondelles freins portent bien leur nom. Elles sont là pour empêcher le desserrage sous les contraintes et les vibrations. Il en existe plusieurs sortes : rondelle d'appui plate, rondelle éventail, rondelle fendue appelée aussi Grower (photo 4 b, ci-dessous). Si vous négligez de les remettre en place au remontage, vous prenez une bonne option pour semer du matériel sur la route. Vu sur motorevue.com Citer
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