lpm34 Posté(e) le 17 septembre 2009 Posté(e) le 17 septembre 2009 Les motocyclistes du Nord se sont montrés irrités par un article à sensation de leur quotidien local sur les accidents de la route. Ils ne comprennent pas que la presse, mais aussi la préfecture, les montre du doigt sans autre forme de réflexion. Les motards du Nord sont en colère ! Depuis la fin de l’été, ils sont la cible des autorités, mais aussi montrés du doigt par la « Une » à sensation de La Voix du Nord, le 4 septembre. « Trop d’imprudence chez les motards ? » s’interrogeait le quotidien local dans un accès de dramatisation. Le détonateur de la crise reste un grand classique, les mauvais chiffres des accidents de la route : 18 conducteurs de deux-roues avaient trouvé la mort sur les routes du Nord durant toute l’année 2008. Entre janvier et août 2009, ils sont déjà 21 à s’être tués dans le même département... Répression. La préfecture du Nord a tiré le signal d’alarme, et mis en place un dispositif de contrôle drastique. « Le préfet a convoqué police et gendarmerie, il a demandé un répression ciblée sur les deux-roues motorisés », témoigne Olivier Turpin, coordinateur de la FFMC 59. « Je n’aime pas qu’on utilise les chiffres indiquant les décès sans autre raisonnement. Il faut avoir du respect pour ces vies brisées. » La préfecture justifie la poussée de répression par le fait que 7 cas sur 18 accidents mortels sont liés à la vitesse excessive du motocycliste, 6 à un défaut de maîtrise du véhicule et 5 à des « fautes de comportement ». Olivier Turpin ne nie pas les défauts des motocyclistes, révélés à grand renfort de culpabilisation par La Voix du Nord, mais trouve d’autres raisons aux accidents : en 2008, un été pourri avait fortement ralenti la circulation des deux-roues. Le bel été de 2009 est certainement la cause d’un accroissement des accidents. « La moto de loisir se développe, constate Olivier. Les pratiquants ne font pas beaucoup de kilomètres chaque année, ils manquent d’expérience. » Plutôt que la répression à tout crin, le motard militant prône logiquement le recours aux stages de formation post-permis de conduire, comme ceux que dispense l’Association pour la formation des motards (AFDM). « La préfecture pourrait également lancer une campagne de communication sur le partage de la route », estime Olivier Turpin. Les voies rapides dans le Nord sont saturées d’automobiles et de poids-lourds, ce qui crée des situations conflictuelles avec les deux-roues. Et les infrastructures ? Outre la formation et la communication, l’autre grand oublié des autorités demeure le point noir routier. Dans le Nord, l’autoroute A25 entre Lille et Dunkerque, dont les plaques de béton présentent un état de délabrement indigne d’un pays comme la France, est tristement célèbre. Le revêtement est en mauvais état et, le trafic augmentant, décuple l’insécurité des usagers les plus vulnérables. Deux motocyclistes en ont fait les frais le 21 août, comme le révélait Nord Éclair. La chaussée de l’A25 est cependant en cours de rénovation. Les services de l’Etat auront achevé les travaux à la fin de l’année 2009. Cela contribuera certainement à améliorer la sécurité des motards dans le Nord. Nicolas Grumel - 09/09/2009 Source : motomag Citer
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